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Le Sénégal lutte contre l’opacité du secteur de la pêche avec une liste des bateaux autorisés Dakar, SEN 358 mots Professionnels de la pêche et défenseurs de l’environnement ont salué mardi
Publié le mercredi 8 mai 2024  |  AFP
Sénégal:
© Autre presse
Sénégal: un nouvel accord de pêche avec l`Europe suscite la polémique
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Professionnels de la pêche et défenseurs de l'environnement ont salué mardi la publication
d'une liste des bateaux autorisés à pêcher dans les eaux du Sénégal, où la pêche est un
secteur stratégique mais opaque.
Le ministère des Pêches a publié lundi une liste de navires autorisés à pêcher dans les eaux
sénégalaises, une décision censée répondre "au principe de transparence dans la gestion des
ressources naturelles".
"C’est un grand pas pour la transparence sur la gestion des ressources halieutiques au
Sénégal", a déclaré à l'AFP Aliou Ba, responsable de la campagne Océan pour Greenpeace
Afrique.
Les ONG demandent depuis des années la publication d'une telle liste, alors que la pêche
sénégalaise soufre de la surexploitation des ressources.
Les licences accordées aux armateurs industriels, notamment européens et chinois, sont un
grief ancien et constant.
Le nouveau président sénégalais Bassirou Diomaye Faye, investi en avril, a promis de rétablir
une souveraineté bradée selon lui et de réévaluer les accords de pêche. 
La pêche fait vivre directement ou indirectement environ 600.000 Sénégalais pour une
population d'environ 18 millions, selon l'ONU.  
La liste publiée lundi répertorie 132 navires industriels battant pavillon sénégalais, 19
étrangers et plus de 17.400 pirogues artisanales autorisés à pêcher dans les eaux
sénégalaises à la date du 6 mai. 
Diférents acteurs du secteur dénoncent le fait que de nombreux bateaux industriels
enregistrés comme sénégalais soient en fait entre les mains d'étrangers qui se servent de
prête-noms.
"Nous nous réjouissons de la publication de cette liste. Maintenant il faut aller plus loin en
faisant un audit indépendant" de la flotte sénégalaise, a ainsi plaidé auprès de l'AFP Babacar
Sarr, secrétaire général du Conseil national interprofessionnel de la pêche artisanale, un
syndicat du secteur.
La plupart des quelque 50.000 pêcheurs sénégalais travaillent sur d'étroites pirogues
traditionnelles et sont confrontés ces dernières décennies à la concurrence des bateaux
usines étrangers, avec leurs vastes filets et leurs équipements automatisés.
Les autorités publient cette liste alors que le protocole en vigueur depuis 2019 entre l’Union
européenne et le Sénégal expire en novembre et qu’il doit donner lieu à une évaluation
préalable de la part des Européens avant l’ouverture de nouvelles négociations.

bdi/clt/lal/dth
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