S’il y a un rapport qui a suscité beaucoup d’intérêts après publication, c’est bien celui concernant la société « Dakar Dem Dikk ». En effet, dans son rapport, la cour des comptes a révélé une série de scandales financiers à coût de millions et de milliards. Il en est ainsi de l’acquisition par l’ancien directeur général Me Moussa Diop d’un véhicule de marque Nissan Patrol V6 Essence d’une puissance de 23 CV dans le cadre du car-plan alors que l’article 9 du décret n°2014-696 du 27 mai 2014 accorde aux directeurs généraux, un véhicule de fonction dont la puissance maximale ne doit pas dépasser 14 CV.
Sous ce rapport, la Cour des comptes soutient que Me Moussa Diop « a violé » la loi. En plus du directeur général et du Secrétaire général, l’organe révèle que 11 directeurs, 28 chefs de division et 14 autres cadres ont bénéficié de ce car-plan qui a été mis en œuvre au moment où la société a cédé une partie de son dépôt situé à Ouakam et ses créances sur l’Etat du Sénégal. Ainsi, les véhicules ont été acquis pour la somme globale de 1 104 000 000 FCFA, sans compter les intérêts bancaires, les frais de dossier et l’assurance tous risques pour une durée de 5 ans alors que la situation financière critique de la société ne lui permet pas d’assurer le paiement des dépenses prioritaires comme le carburant et les salaires dans l’année selon la Cour.
En dehors de ces véhicules acquis dans « l’illégalité », la Cour des comptes mentionne dans son rapport une indemnité de rupture de contrat à 120 millions de francs CFA pour Me Moussa Diop signé par le président du Conseil d’administration. Cependant, l’organe de contrôle souligne que les procès-verbaux ne sont ni signés, ni certifiés sincères et un acompte de 30 millions de francs Cfa a été versé d’après elle. En outre, la cour indique que durant les exercices de 2017 à 2019, il a été relevé plusieurs décaissements par les responsables de la société « Dakar Dem Dikk » pour acheter des bons de carburant à offrir aux banques partenaires, au trésor, à la caisse de sécurité sociale, à la direction générale du budget, à l’inspection du travail etc. dans le but de raffermir, selon eux, les relations.
Toutefois, la Cour indique que les factures y relatives et les états d’émargement ne sont pas joints aux pièces justificatives. Ce sont là les quelques scandales financiers révélés par la Cour des comptes à propos de la gestion de la compagnie « Dakar Dem Dikk ». À noter que plusieurs autres directions et ministères ont été aussi épinglés par la Cour des comptes dans ces rapports publiés.