Le Président Faye s’est rendu à Bissau pour quelques heures de visite de travail et d’amitié. Comme il a eu à le faire en Mauritanie, en Gambie. Ces visites doivent se poursuivre dans d’autres pays comme la Guinée Conakry, le Mali, le Cap-Vert, etc. Car donner la priorité à la coopération sous-régionale notamment au renforcement des liens avec nos voisins, semble être l’axe central pour ne pas dire stratégique de la diplomatie initiée par le nouveau régime.
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C’est d’ailleurs dans le sillage de la diplomatie telle que tracée par les anciens Présidents notamment le père fondateur Léopard Sédar Senghor qui avait beaucoup accompagné ses États voisins dans la quête de leur indépendance et à leur accession à la souveraineté internationale. Bien sûr, les relations se sont détériorées sous Diouf et Wade avec l’arrivée de Yayah Jammeh en Gambie et de Taya puis de Aziz en Mauritanie. Mais heureusement qu’avec le Président Sall, « le cercle de feu » n’a plus été un réel problème pour un Sénégal qui a eu de nouveaux régimes plus conciliants. C’est cette dynamique qui doit être préservée et même renforcée. Car, le Sénégal doit sa paix au renforcement des relations avec ses voisins avec qui nous partageons tant de liens. Surtout s’agissant de la paix en Casamance.
En dehors des aspects diplomatiques et sécuritaires, nous avons aussi besoin d’un partenariat économique renforcé. Non pas seulement d’Etat à Etat mais aussi entre secteurs privés pour arriver à assoir de meilleures relations à ce niveau. Chaque pays ayant des avantages comparatifs certains dans certains domaines, il va de soi que l’invite qui a été faite par Diomaye aux secteurs privés des pays a tout son sens. Entre pays pauvres mais voisins dans une Afrique qui souhaite assumer sa souveraineté économique, la libre circulation des biens et des personnes, les échanges économiques et commerciaux dans tous les domaines, est la panacée.
Apparemment, aujourd’hui, nos pays n’ont plus le choix. Ils doivent renforcer la coopération économique et le commerce s’ils veulent s’affranchir d’une longue et coûteuse dépendance économique envers le Nord. Et c’est maintenant que les choses sérieuses doivent démarrer en oubliant les frontières et en jouant franc jeu.