Des médecins militaires ont entamé, lundi, une session de formation sur ‘’la protection des soins de santé en situation de conflit armé’’, à l’initiative du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et de l’Ecole d’application du service de santé des armées (EASSA).
Cette formation, régulièrement organisée depuis 2019, a pour principal objectif de renforcer les capacités du personnel sanitaire militaire à la protection de la mission médicale dans les situations de conflit armé, indique un communiqué transmis à l’APS, précisant que la formation dure deux jours.
‘’La violence contre les soins de santé est un phénomène en évolution caractérisant les conflits armés et autres situations d’urgence contemporains. Il arrive fréquemment que les personnels de santé, les patients, les structures médicales et les véhicules sanitaires soient la cible d’attaques dans les conflits armés, malgré la protection spécifique que leur confère le droit international humanitaire (DIH)’’, lit-on dans le document.
Cité par le communiqué, Jean-Nicolas Marti, chef de la Délégation régionale du CICR à Dakar, déclare : ‘’De nos jours, il est, malheureusement, déplorable de noter que des infrastructures sanitaires ainsi que le personnel médical fassent l’objet d’attaques lors de combats’’.
‘’Le CICR a recensé 3 780 attaques entre 2016 et 2020, dans 33 pays en moyenne par an. Ces actes, d’une extrême gravité, constituent des violations sérieuses du droit international et contribuent à accroitre inévitablement la vulnérabilité des patients privés d’un service de santé vital’’, a-t-il ajouté.
Le communiqué rappelle que le CICR est présent au Sénégal depuis 1991 à travers une Délégation régionale qui couvre aussi le Cabo Verde, la Gambie, la Guinée-Bissau, le Libéria, le Maroc, la Mauritanie et la Sierra-Leone.
‘’Il apporte protection et assistance aux victimes de conflits armés et autres situations de violence. Outre la diplomatie humanitaire qui est une composante essentielle de son identité, la Délégation régionale du CICR met en œuvre des programmes spécifiques pour répondre aux défis humanitaires de la région, conformément à son mandat’’, selon le texte.
‘’Certaines de ces activités sont menées en étroite coopération avec les Sociétés Nationales de Croix-Rouge et de Croissant-Rouge des pays couverts. Par ailleurs, le CICR fait la promotion des principes humanitaires et du droit international humanitaire (DIH) auprès des porteurs d’armes’’, ajoute la même source.