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SENEGAL-PRESSE-REVUE / La rupture systémique à l’épreuve de la réalité et la motion de censure à la Une
Publié le mercredi 24 avril 2024  |  Agence de Presse Sénégalaise
Cinq
© AFP par DR
Cinq choses à savoir sur le Sénégal
Vue générale des journaux en vente dans une rue de Dakar le 16 février 2024. Le 15 février 2024, le Conseil constitutionnel du Sénégal a annulé le report de l`élection présidentielle de ce mois-ci, une décision historique qui ouvre un champ d`incertitude pour l`Occident traditionnellement stable.
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La matérialisation de la rupture systémique prônée par les nouvelles autorités étatiques et l’agitation d’une motion de censure par la majorité parlementaire de Benno Bokk Yaakaar (BBY, opposition) contre le gouvernement d’Ousmane Sonko appelé à faire sa déclaration de politique générale à l’hémicycle dans un délai de trois mois, sont les principaux sujets traités par les quotidiens reçus mardi à l’Agence de presse sénégalaise.

La rupture systémique dans la gouvernance des affaires publiques, ‘’le grand chantier du président Diomaye’’, affiche à sa Une Sud Quotidien.

A en croire cette publication, ”la rupture systémique dans la gouvernance des affaires publiques promise par le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, est encore loin de la réalité”.

”En effet malgré quelques mesures fortes notamment dans le domaine de la rationalisation des dépenses publiques et le retour à l’orthodoxie républicain, l’actuel chef d’Etat s’illustre de plus en plus par des déclarations d’intention dont certaines suscitent des interrogations sur la réelle volonté de matérialiser cet engagement de promotion d’une bonne gouvernance’’, commente Sud Quotidien.

‘’Le +Projet+ face au diktat des bailleurs’’, note WalfQuotidien qui souligne que l’Etat du Sénégal tient à sa souveraineté économique. ‘’Ses représentants l’ont réaffirmé aux réunions de Printemps du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale à Washington du 15 au 21 avril 2024. Mais il y a un fossé entre le désir et la réalité”, relève le journal

Selon Walf, ”ces institutions ne sont pas prêtes à écouter des discours souverainistes’’.

Bès Bi écrit de son côté que ‘’Diomaye appelle l’UE au secours’’, contre le déficit budgétaire. Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, s’est entretenu hier [lundi] avec le patron du Conseil européen au cours d’une audience au Palais, renseigne la publication.

Bès Bi informe qu’‘’au sortir de ce tête-à-tête avec Charles Michel, le chef de l’Etat, revenant sur les attentes de la coopération entre l’UE et le Sénégal, s’est appesanti sur la réduction graduelle du déficit budgétaire, les chemins de fer, la lutte contre les flux financiers illicites’’.

Les quotidiens font également écho de la motion de censure agitée par la majorité parlementaire, Benno Bokk Yaakaar, contre le gouvernement du Premier ministre Ousmane Sonko.

En effet, l’article 86 de la Constitution permet aux parlementaires de provoquer la démission du gouvernement, à travers une motion de censure.

‘’Une motion de censure votée par la majorité parlementaire entrainerait la démission du gouvernement. Risque de dissolution de l’Assemblée nationale, en cas de vote de défiance contre Ousmane Sonko’’, prévient EnQuête. Motion de censure à l’Assemblée nationale ‘’Arme ou suicide’?’, s’interroge le journal.

‘’Motion de censure : un couteau à double tranchant ‘’, tire pour sa part Vox Populi, relevant des risques pour le pouvoir, l’opposition et le contribuable sénégalais.

Source A met en exergue ‘’les différents scénarii’’ pour arriver à cette motion de censure agitée par Benno Bokk Yaakaar.

‘’En principe, la nouvelle opposition peut déposer plusieurs motions de censure contre Ousmane Sonko avant la fin de la session en juin, puisqu’il lui suffit juste d’avoir 17 députés”, précise le journal.

Il souligne toutefois que ”si la motion de censure passe, Bassirou Diomaye Faye peut tout de même nommer de nouveau Ousmane Sonko. Le leader de Pastef qui a trois mois pour faire sa déclaration de politique générale, a donc en principe, la possibilité d’attendre la dissolution de l’Assemblée nationale”.
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