Des internautes sénégalais ont lancé un appel au retrait des produits infantiles de la marque Nestlé du marché, suite aux révélations de l'ONG suisse Public Eye. Cette dernière a mis en lumière que les laits et bouillies infantiles destinés aux pays à faibles revenus, notamment au Sénégal, contiennent du sucre ajouté, contrairement aux mêmes produits vendus en Europe.
L'enquête de Public Eye, intitulée "Comment Nestlé rend les enfants accros au sucre dans les pays à revenus plus faibles", a suscité une vive réaction au Sénégal. L'ONG a examiné 150 produits commercialisés par Nestlé au Sénégal, en Afrique du Sud, au Nigeria, ainsi qu'en Amérique latine. Les résultats ont montré que la quasi-totalité des céréales pour bébé de la marque Celerac contiennent du sucre ajouté, avec des quantités atteignant près de 4 grammes par portion en moyenne au Sénégal.
Les experts médicaux considèrent que ces taux de sucre sont excessivement élevés et représentent un danger pour la santé des bébés, surtout que l'exposition précoce au sucre accroît le risque d'obésité, comme le souligne l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Nestlé affirme respecter les législations en vigueur dans chaque pays où elle opère. Cependant, l'absence d'organes de contrôle et de régulation de l'industrie alimentaire, comme c'est le cas au Sénégal, pose un problème majeur, rendant impossible l'application de certaines normes par les entreprises alimentaires.