Le Sénégal a participé aux réunions statutaires de Printemps organisées par le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale à Washington du 15 au 21 avril 2024. La délégation a été constituée du Ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba, du Ministre de l'Economie, du Plan et de la Coopération, Abdourahmane Sarr et du Ministre de l'Energie du Pétrole et des Mines, Birame Souleye Diop.
À cet effet, le nouveau régime a exposé sa feuille de route à ce partenaire de Bretton Woods selon une note du ministère des Finances et du Budget. Ainsi, la délégation a transmis la volonté du Gouvernement de compter d'abord sur ses propres moyens, à travers la mobilisation des recettes budgétaires couplée à la réduction du train de vie de l'Etat pour mettre en œuvre son programme de développement. Le recours au financement, a dit la délégation sénégalaise, se fera de manière responsable et optimale.
Ces dernières années, le Sénégal a performé en ce qui concerne la mobilisation des recettes. En 2023, les recettes de la Direction générale des impôts et des domaines (DGID) se sont établies à 2 206 milliards FCFA, soit une progression de 141,2 milliards en valeur absolue et 7% en valeur relative comparée à 2022. Pour ce qui est des recettes douanières, elles ont atteint 1 426 milliards FCFA en 2023. Il s'agit ainsi d'une augmentation de 28 milliards FCFA comparée à 2022.
Au cours de ces différentes rencontres, la délégation a également souligné l'engagement du Gouvernement sénégalais d'asseoir une nouvelle dynamique axée sur l'éthique, la bonne gouvernance, la lutte contre la corruption, la justice et la transparence dans la gestion publique ; ces valeurs fondamentales constituant des prérequis pour toute action de développement.
Aux réunions statutaires de Printemps organisées par le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale, la délégation sénégalaise a aussi exprimé la détermination du Gouvernement à mettre en œuvre des politiques publiques fondées sur la souveraineté économique " qui ne devrait pas s'entendre comme une entrave aux partenariats, mais comme un choix de préserver les intérêts économiques du peuple, dans le respect des engagements internationaux du Sénégal ".