Serigne Saër Fall était face au juge de l’immigration hier, jeudi, dans le New Jersey, après plusieurs mois de détention. Suspecté dans l’affaire du bus incendié à Yarakh, il avait fui en Mauritanie et s’était procuré un passeport de ce pays avant de se rendre aux États-Unis où il fut arrêté.
Lors de l’audience, seuls le juge et deux personnes étaient présents physiquement, tandis que les autres parties intervenaient par visioconférence. Les débats ont porté sur la demande d’extradition du Sénégal ou de rapatriement en Mauritanie de Serigne Saër Fall, qui vise un statut de réfugié aux États-Unis.
Le département de l’Intérieur américain plaide pour l’extradition du mis en cause au Sénégal, arguant qu’il ne court aucun risque en raison de la loi d’amnistie et du contexte politique actuel. En revanche, la défense, représentée par Me Craig Rolles, s’oppose à cette extradition, citant l’exemple de l’avocat franco-espagnol Juan Branco qui avait été extradé vers la France depuis la Mauritanie.
Le témoignage de Dame Fall, proche parent du détenu, met en avant les risques potentiels d’arrestation en Mauritanie en raison des circonstances entourant l’obtention du passeport. Le verdict est attendu pour le 2 mai prochain.