Que savait la France de la mécanique génocidaire enclenchée au Rwanda au début des années 90 ? Pouvait-elle contrecarrer le projet des extrémistes du régime Habyarimana ? Ces questions ont été relancées par les propos d’Emmanuel Macron selon qui la France « aurait pu arrêter le génocide » des Tutsis, mais n’en a « pas eu la volonté ». Un homme détient une partie des réponses. Cet homme, c’est le général Jean Varret.
De 1990 à 1993, Jean Varret a été chef de la mission militaire de coopération. Il a vu des signes avant-coureurs des massacres au Rwanda, a tenté d’alerter, de s’opposer, mais il n’a pas été entendu. Il a même été mis à l’écart. C'est ce qu'il raconte à RFI, à l'occasion des trente ans du génocide des Tutsis au Rwanda, ce dimanche.