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Présidentielle au Sénégal: demandez les programmes
Publié le mercredi 13 mars 2024  |  AFP
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© aDakar.com par BL
Visite du ministère de l`Intérieur dans des centres de vote dans la région de Dakar
Dakar, le 30 juillet 2022 - Le ministre de l`Intérieur, Antoine Félix Diome a effectué une visite dans des centres de vote de la région de Dakar à quelques heures du démarrage du scrutin.
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Les principaux candidats à la présidentielle au Sénégal ont dégainé des programmes de dizaines de pages aussitôt que la date de l'élection a été fixée au 24 mars après des semaines de crise.

Leurs propositions anticipent les revenus attendus après le début, prévu cette année, de la production de gaz et de pétrole au large du Sénégal, et interrogent les contrats déjà signés avec des partenaires étrangers.

De continuité ou de rupture, générales ou resserrées, ces propositions s'attaquent à des réalités anciennes ou nouvelles d'un pays en cours de développement dont plus de la moitié de la population a moins de vingt ans: souveraineté alimentaire, chômage, émigration, crise du secteur primordial de la pêche, carences de l'école, mais aussi famille, numérique et libertés.

Voici un aperçu des programmes de quatre des 19 concurrents:
AMADOU BA se présente au nom du camp présidentiel en candidat de la paix, après trois années d'agitation politique, et de la "prospérité partagée".
- Il créera en cinq ans plus d'un million d'emplois (pour une population d'environ 18 millions) en misant sur un pacte public/privé et sur l'investissement dans l'agriculture, l'industrie, les infrastructures et les énergies renouvelables.
- Il évoque 22 "projets phares", dont les financements sont "acquis ou mobilisables": création d'agropoles, développement de zones de transformation des produits dérivés du pétrole et des minerais...
- Il veut "actualiser les conventions et contrats signés par l’État du Sénégal dans le domaine des ressources naturelles".
- Il fixera une allocation minimale de solidarité pour personnes âgées.

- Il accélèrera la construction d'une école nationale des arts et métiers de la culture. BASSIROU DIOMAYE FAYE se veut le "candidat du changement de système" et d'un "panafricanisme de gauche". Il promet une réappropriation de souveraineté, mot employé 18 fois dans son projet.
- Il renégociera les contrats des mines et des hydrocarbures, réévaluera les accords de pêche notamment avec les acteurs étrangers, renégociera les accords de défense. Protagoniste emprisonné d'un bras de fer de trois ans avec le pouvoir et la justice, il réformera les institutions:
- en limitant les pouvoirs du président, susceptible de destitution
- créant un poste de vice-président
- réformant un code pénal qui corresponde aux "valeurs et besoins actuels" du pays.
Il veut mettre en circulation une monnaie nationale, le Sénégal, à la place du franc CFA hérité de la colonisation dans plusieurs pays africains.

Il généralisera l'enseignement de l'anglais dans les petites classes dans un pays dont le français est la langue oficielle.
KHALIFA SALL, opposant empêché de concourir en 2019 par une condamnation dans une afaire d'argent qu'il conteste, veut réformer une République "abîmée".
Son "projet de société" s'ouvre sur les "valeurs" traditionnelles et familiales, les institutions, la justice, les libertés et les droits humains.

Il propose:
- de consacrer au moins 1.000 milliards de francs CFA (1,5 milliard d'euros) du budget national annuel à l'agriculture
- de renégocier les accords de pêche
- de procéder à un "état des lieux" de tous les contrats miniers, pétroliers et gaziers, et d'augmenter progressivement les participations de l'Etat dans le capital des sociétés exploitantes
- de "diversifier et rééquilibrer" les partenariats diplomatiques et économiques en "renforçant la coopération Sud-Sud et avec les pays émergents"
- d'instituer le référendum d'initiative citoyenne.

IDRISSA SECK, ancien Premier ministre, deux fois deuxième de la présidentielle, s'inscrit dans la lignée de "nos dirigeants successifs (qui n'ont pas) démérité", mais estime qu'"il reste beaucoup à faire". Il énonce 281 mesures, de principe ou concrètes, dont:
- s’abstenir d’un retrait unilatéral du franc CFA et accélérer le processus de création d'une monnaie commune aux pays ouest-africains
- consacrer au minimum 60% des investissements publics aux territoires hors de Dakar
- renégocier les accords de pêche avec la Mauritanie, la Gambie, la Guinée, la Guinée Bissau, la Sierra Leone
- créer un fonds alimenté par les compagnies pétrolières et gazières pour compenser les préjudices de la pêche
- rendre obligatoire le service militaire.

lal/amt/cpy
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