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Sénégal: l’Etat devrait renoncer à un recours contre l’opposant Sonko
Publié le mardi 12 mars 2024  |  AFP
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© Autre presse par DR
Refus de la Caisse de Dépôts et de Consignations d`autoriser l`accès au mandataire Ayib Daffé et à l`huissier de Justice: la réaction des avocats de Ousmane Sonko
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L'Etat du Sénégal devrait renoncer à un recours contre une récente décision de justice
favorable à l'opposant Ousmane Sonko, emprisonné, a appris l'AFP mardi auprès de sources
proches du dossier.
Le désistement concerne une ordonnance du 14 décembre du tribunal de grande instance de
Dakar. Le tribunal avait ordonné la réintégration de M. Sonko sur les listes électorales
desquelles il a été radié après une condamnation par contumace à deux de prison ferme, le
1er juin 2023, dans une affaire de moeurs.
La juridiction avait estimé que cette condamnation, prononcée alors que M. Sonko était
encore libre, était "anéantie" puisqu'il avait ensuite été arrêté et qu'en vertu du code de
procédure pénale il devait donc être rejugé. La radiation se fondant sur cette condamnation
par contumace était donc déclarée "nulle".
Une audience de la Cour suprême est prévue jeudi pour examiner le recours interjeté par
l'Etat contre l'ordonnance du 14 décembre. L'Etat "compte se désister à l'audience", ont dit à
l'AFP deux sources proches du dossier.
L'un des avocats de M. Sonko, Me Djiby Diagne, a dit à l'AFP que son client devait recouvrer
ses droits électoraux si l'Etat confirme son désistement.
La situation judiciaire de M. Sonko demeure cependant sujette à controverse. M. Sonko,
candidat déclaré à la présidentielle de 2024, en a été écarté en janvier par le Conseil
constitutionnel parce qu'il avait été rendu, selon les juges, inéligible par une autre
condamnation, dans une affaire de diffamation.
La campagne en vue de la présidentielle fixée au 24 mars se déroule donc sans lui. Aucune
incidence éventuelle d'un désistement de l'Etat n'apparaissait clairement mardi sur le
processus électoral en cours.
Le parti de M. Sonko a désigné le second de celui-ci, Bassirou Diomaye Faye, pour le
remplacer à la présidentielle, avec l'assentiment de M. Sonko. M. Faye est lui aussi incarcéré.

mrb/lal/cpy
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