L’Union des producteurs de Moundoum, dans le département de Dagana (nord), est confrontée à un problème d’aménagement de ses 3600 hectares de terre, s’exposant ainsi au risque de voir sa campagne de contre-saison de riz compromise, a alerté son président, Daouda Gaye.
‘’L’Union de Moundoum est confrontée à un problème d’aménagement de ses terres estimées à 3600 ha”, a-t-il dit dans un entretien avec l’APS. Il dit craindre que ‘’la contre-saison soit compromise”.
Cette union privée a bénéficié en 1994 d’un aménagement pour une valeur de 34 milliards de francs CFA, a rappelé Daouda Gaye. Cet aménagement est équipé d’une station de pompage et d’une station de drainage et se positionne comme l’un des poumons agricoles du Sénégal.
”Dans le département, seulement 15 mille hectares ont connu un très bon aménagement pour le secteur public, mais pour le secteur privé on ne peut parler d’aménagement mais plutôt de réfection des 70 mille hectares sans station de drainage ni piste de production”, a-t-il expliqué.
L’Union des producteurs de Mboundoum regroupe sept villages : Ronkh, Wassoul, Diawar, Moundoum, Hanna, Diadjum et Poliféréra.
Selon lui, ”cette zone est une prairie pour les éleveurs de Dakar, de Dagana et de toute la zone située sur l’axe Keur Momar Sarr-Louga.”
Il précise que 50% des crédits octroyés par la Banque agricole proviennent de cette union. Celle-ci fut même en un moment donné la deuxième plus grande union en matière de production agricole dans le pays.
Cependant, elle est aujourd’hui confrontée à des problèmes de gestion, d’irrigation et de semences, qui ont poussé des producteurs à se tourner vers d’autres activités.
Il invite l’État du Sénégal, les partenaires techniques et les autres partenaires à tenir des échanges le plus rapidement possible pour trouver des solutions en vue de relancer la production dans le département de Dagana.
M. Gaye dit craindre une augmentation du taux de chômage et une sous-production, si aucune solution n’est envisagée.