Le Sénégal va lancer le 1er mars prochain son premier satellite dénommé Gaindesat. Selon le ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation (MESRI) qui pilote le projet, ledit satellite entre dans la catégorie des nanosatellites ou CubeSat, ainsi nommée pour ses dimensions cubiques (10 cm × 10 cm × 10 cm – à peu près la taille d'un Rubik's cube) et qui pèse environ 1 kg.
Ce premier satellite coûte 1 million de dollars. Ce montant comprend la formation des techniciens et ingénieurs sénégalais. Son lancement sera fait en Floride aux Etats-Unis par l'entremise d'une fusée de SpaceX. Immédiatement opérationnel, le satellite transmettra très vite des données. L'un des objectifs de cette innovation est de renforcer la collecte de données ainsi que l'imagerie.
Le projet selon le MESRI permettra, à chaque fois que le satellite passera au-dessus du Sénégal, soit deux à trois passages par jour de se connecter à ses stations de mesures et d'aspirer toutes les données et de les renvoyer vers le centre de contrôle et de réception situé à Diamniadio, près de Dakar. Le satellite qui dispose également d'une caméra va aussi prendre des images du Sénégal pour tester un certain nombre d'applications en agriculture et en gestion forestière, entre autres.
Il s'agit d'un grand pas dans la marche pour le développement du spatial selon le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Pr Moussa Baldé. Car d'après lui, en plus d'avoir son premier satellite, le Sénégal dispose aujourd'hui de ressources humaines qualifiées dans le domaine de la conception, la fabrication et l'exploitation de satellite.
‘'En misant sur la formation des ressources humaines conformément aux instructions du président de la République, le Sénégal a choisi de démontrer son savoir-faire scientifique et d'assumer sa souveraineté scientifique dans le domaine de la recherche spatiale'', a indiqué Pr Moussa Baldé.
