Condamnations tous azimuts: “Je ne mérite pas cette campagne internationale et je la dénonce de façon vigoureuse“ (Macky Sall)

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Publié le vendredi 23 fevrier 2024 | aDakar.com

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Macky Sall a fait face à la presse pour évoquer les pistes de sorties de crise

Au cours de son échange avec la presse, jeudi 22 février 2024, le président Macky Sall n'a pas fait mystère de la peine qui l'a habitée en voyant depuis quelques semaines, les pays occidentaux et partenaires internationaux du Sénégal, condamner la situation qui a prévalu au Sénégal, avec le report avorté de l'élection présidentielle et les manifestations violentes qui ont éclaté dans le pays ayant fait 4 morts dont deux 2 étudiants.

Le président de la République n'a pas manqué d'exprimer sa peine face aux réactions négatives émanant des partenaires du Sénégal ces dernières semaines pour commenter l'actualité politique au Sénégal.

"Je l'accueille avec beaucoup de peine parce que je ne peux pas comprendre que des partenaires qui sont avec le Sénégal, qui en principe, travaillent avec nous sur les mêmes principes lorsqu'il se passe quelque chose dans notre pays. Et tous les pays peuvent avoir des difficultés conjoncturelles, ils doivent d'abord venir à la source, voir ce qui se passe exactement, au lieu de se suffire de commentaires qui condamnent de façon péremptoire et très violente le président de la République du Sénégal. Ça m'a fait de la peine parce que au Sénégal, jusqu'au moment où je vous parle une seule loi n'a pas été violée. Personne ne peut dire que le président de la République, en abrogeant le décret, n'était pas dans son droit", a indiqué Macky Sall.

Poursuivant ses explications, le chef de l'Etat rappelle que le Conseil constitutionnel a indiqué que le décret était adossé à une loi contraire à la Constitution, donc de facto, le décret est annulé. "À partir de ce moment, le Conseil joue son rôle. Nous sommes dans le dialogue des institutions. Le Sénégal est un véritable État de droit", a clamé le président Sall.

Estimant avoir été ciblé par une campagne médiatique internationale défavorable en dépit des actes positifs nombreux qui ont été les siens depuis son élection en 2012, Macky Sall s'insurge contre les attaques qui l'auraient visées. "Pourquoi toute cette levée de bouclier, toute cette campagne de la presse qui est aux antipodes de ma pratique de démocrate depuis que le suis à la tête du pays. Je suis venue en gagnant des élections, je viens de l'opposition. C'est moi qui ai proposé la réforme pour fixer définitivement la limitation des mandats et la durée des mandats du président de la République. (...) J'ai refusé d'être tenté par un troisième mandat. Pourquoi on veut dire et faire dire avec des moyens importants par la presse internationale que le président de la République veut s'agripper au pouvoir. Si c'était ma volonté, j'aurais été candidat. Je renonce à tout cela, je construis mon pays avec tous les Sénégalais. Je ne mérite pas cette campagne internationale et je la dénonce de façon vigoureuse“, a déclaré Macky Sall.

La crise politique qui s'est installée au Sénégal depuis l'annonce du président Macky Sall, le 3 février 2024, avec le décret portant abrogation du décret portant convocation du corps électoral au 25 février 2024, finalement annulé par le Conseil constitutionnel ainsi que la loi constitutionnelle votée le 5 février, a suscité de vives réactions à travers la communauté internationale.

"Je suis un homme libre, je suis un africain et je suis un démocrate. Je n'ai violé aucune règle pour aujourd'hui me retrouver dans cette campagne nauséabonde qui est entretenue pour créer la tension et la déstabilisation de mon pays", a ajouté Macky Sall.

Les chancelleries occidentales, de la France aux États-Unis, en passant par l'Allemagne, mais également les organisations panafricaines de l'Union africaine (UA) à la Communauté Économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), ont unanimement demandé aux autorités sénégalaises de respecter les décisions du Conseil constitutionnel et à organiser l'élection présidentielle dans les “meilleurs délais".

Makhtar C.

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