Au Sénégal, Petrosen trading and services, filiale de Petrosen Holding, bras technique de l'Etat dans le secteur des hydrocarbures, s'engage dans la construction d'une usine d'urée. D'un coût de 1,54 milliard de dollars, elle sera logée au port de Ndayane et aura une capacité de 1,2 millions de tonnes par an. Elle s'inscrit dans l'ambition de valorisation des réserves gazières.
L'objectif est d'abord de combler le déficit en engrais du Sénégal qui en importe 80 000 tonnes par an. À travers ce projet, le pays ambitionne non seulement couvrir ses besoins, mais également booster ses exportations vers le le Mali, le Burkina, le Brésil et l'Argentine et ainsi générer 175 milliards FCFA de revenus commerciaux nets.
Dans le cadre de ce projet, Petrosen Trading and services est en partenariat avec le Bureau opérationnel de suivi du Plan Sénégal émergent (Bos/Pse). Cette structure du ministère de l'Économie, du Plan et de la Coopération va mener les études d'impacts économiques du projet.
Selon son directeur général, El Ousseyni Kane, ses équipes mèneront à bien cette mission car il s'agit d'un des plus importants projets du pays, qui permettra de développer le secteur agricole avec la disponibilité de l'engrais mais aussi de favoriser la souveraineté alimentaire.
De son côté, le directeur général de Petrosen Trading and Services Manar Sall estime qu'à travers ce projet, les ressources naturelles vont être être valorisées. " Le projet de construction d'une usine d'urée est un projet qui correspond à cette valorisation du gaz. C'est une vraie chance pour le Sénégal. C'est le plus gros projet onshore. Pour ce projet, on a les compétences sénégalaises pour le mener à bien. Le développement du pays ne passera que par les Sénégalais ", a souligné Manar Sall.