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Sénégal: ses soutiens exigent la libération d’un candidat à la présidentielle incarcéré
Publié le lundi 19 fevrier 2024  |  AFP
Bassirou
© Autre presse par DR
Bassirou Diomaye Faye, responsable de “Pastef, les patriotes“
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Dakar, Les soutiens de Bassirou Diomaye Faye, candidat d’opposition incarcéré à la présidentielle
reportée au Sénégal, ont exigé sa "libération sans délai" au nom "de l’égalité de traitement",
indique un communiqué transmis dimanche à l’AFP.
"Tous les candidats doivent être soumis au principe constitutionnel de l’égalité de
traitement. C’est pourquoi la libération sans délai du candidat Bassirou Diomaye Diakhar
Faye est une exigence populaire et respectueuse de la Constitution", indique le communiqué
de Diomaye Président, la coalition qui le soutient.
Elle souligne également "la nécessité de libérer urgemment le président Ousmane Sonko,
leader de l’opposition".
Ousmane Sonko est le dirigeant du parti d’opposition dissous Pastef, dont la candidature a
été rejetée par le Conseil constitutionnel qui avait en revanche retenu celle de M. Faye, son
numéro deux. 
M. Sonko est écroué depuis juillet 2023 pour appel à l’insurrection, association de malfaiteurs
en lien avec une entreprise terroriste et atteinte à la sûreté de l’État.
Bassirou Diomaye Faye est lui en détention préventive depuis avril 2023. Le fait qu’il n’ait pas
encore été jugé et condamné est apparemment la raison pour laquelle sa candidature avait
été retenue par le Conseil constitutionnel.
Fin janvier, l’Union européenne avait jugé "très important que les candidats qui ont été
retenus par le Conseil constitutionnel puissent faire campagne en toute égalité" avec leurs adversaires.
Plusieurs dizaines d’opposants ont été libérés ces derniers jours, un geste d’apaisement du
régime du président Macky Sall qui ne reconnaît pas l’existence de prisonniers politiques au
Sénégal.
"Tout en se félicitant de la libération des détenus politiques", la coalition Diomaye Président
"demande que tous les prisonniers politiques encore injustement incarcérés soient
immédiatement libérés".
La Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (Raddho) s’est félicitée dans un
communiqué de la libération de ces personnes "injustement" détenues, pour certaines
depuis plus de deux ans.
"Selon des sources concordantes, 664 détenus auraient recouvré la liberté et rejoint leur
famille" entre jeudi et vendredi, selon la Raddho.
"Cette vague de libérations ne doit pas nous faire oublier que la plupart des personnes qui
ont retrouvé aujourd’hui la liberté avaient été arbitrairement arrêtées et illégalement
détenues dans des conditions extrêmement inhumaines", afirme le communiqué.
L’ONG juge "impératif, dans un pays dont la Constitution proclame que la personne humaine
est +sacrée+ et +inviolable+ et que +l’État a l’obligation de la respecter et de la protéger+, que
les conditions d’arrestation et de détention des personnes soient respectueuses de la dignité
humaine".
Le Sénégal est entré en crise début février à la suite du report de la présidentielle,
initialement prévue le 25 février, au 15 décembre.
Cet ajournement a été invalidé jeudi par le Conseil constitutionnel qui a exigé que le scrutin
se tienne "dans les meilleurs délais", une décision que s’est engagé à respecter le président
Sall, dont le mandat de cinq ans expire le 2 avril.

stb/mba
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