Au Sénégal, la Communauté internationale maintient sa pression sur Macky Sall

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Publié le jeudi 15 fevrier 2024 | Agence de Presse Africaine

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Les quotidiens sénégalais parvenus mercredi à APA titrent principalement sur le durcissement de la pression de la communauté internationale sur le président Macky Sall, appelé à organiser la présidentielle selon le calendrier constitutionnel et élucider la mort de trois manifestants la semaine dernière.

Walf Quotidien indique que le président Macky Sall est « à la recherche d’une bouée de sauvetage » pour un « éventuel dialogue avec Ousmane Sonko », son principal opposant en prison depuis fin juillet 2023 alors que le Sénégal est plongé dans la crise du report de la présidentielle du 25 février 2024 par l’Assemblée nationale.

Pour l’analyste politique Thierno Diop, cette initiative du chef de l’Etat sortant vise à « discréditer Sonko » alors que l’enseignant en sciences politiques Jean Charles Biagui note que le maire de Ziguinchor (sud) « n’a aucun intérêt à négocier » avec le régime de Macky Sall.

Au moment où le pays vit une « tension politique et sociale », Le Quotidien se fait l’écho du « chœur pour l’apaisement », notant que Macky Sall « a échangé » au téléphone avec le secrétaire d’Etat américain, Anthony Blinken, là où « le secteur privé national interpelle les acteurs politiques » pour apaiser la situation.

Sud Quotidien évoque « l’alerte des Nations unies » sur la crise politique sénégalaise aboutissant à une « répression violente, une restriction de l’espace public et (la question du) respect des droits humains ». Ainsi, « le Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’homme tire la sonnette d’alarme et réclame des +enquêtes approfondies et indépendantes+ sur la répression violente et les trois morts lors des manifestations » liées au report du scrutin présidentiel.

Libération insiste sur les morts enregistrés lors de ces manifestations et affirme que « l’Organisation des Nations unies (Onu) et Human rights watch (HRW) réclament toute la lumière ». Le haut-commissaire Volker Türk « demande des enquêtes indépendantes et des poursuites après la mort des trois manifestants » alors que Ilaria Allegrozzi de HRW estime que « les autorités devraient contrôler les forces de sécurité, enquêter sur les personnes impliquées dans les abus et les tenir responsables ». Renforçant cette position, l’ambassade des Etats-Unis à Dakar note que « les gens ont le droit de se réunir pacifiquement et de s’exprimer librement ».

L’Observateur souligne que Macky Sall est plongé « dans le tourbillon des +détenus politiques+ », rappelant « les déclarations antérieures du Président et l’expression gênante de Alioune Tine », un des vétérans de la société civile sénégalaise parmi les médiateurs pour pacifier l’espace politique actuellement entre l’opposition et le pouvoir.

Sur la situation politique nationale, Le Soleil note que la ville sainte de « Tivaouane prône le dialogue » alors que « le Parlement de la Cédéao appelle aussi les acteurs politiques au calme » là où « l’ancien président Abdou Diouf précise sa démarche ».

ODL/ac/APA

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