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Sénégal: appel à manifester pour la "libération immédiate des détenus politiques"
Publié le mercredi 14 fevrier 2024  |  AFP
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© Autre presse par DR
Le retour de Ousmane Sonko à la prison de Sébikotane « est imminent ».
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Les famiilles de prisonniers détenus depuis les troubles de 2021 et 2023 pour avoir contesté le pouvoir au Sénégal ont appelé mercredi à manifester pour exiger leur "libération immédiate et sans conditions".
"Nous exigeons la libération immédiate et sans conditions des 1.500 prisonniers politiques et d'opinion au Sénégal et nous appelons à manifester samedi" place de la Nation à Dakar, a déclaré à la presse Souleymane Djim, membre du Collectif des familles de détenus politiques.
Le gouvernement assure qu'il n'y a pas de prisonniers politiques au Sénégal.
La manifestation sera distincte de celle prévue ce jour là par des organisations de la société civile contre le report de la présidentielle.
Au siège d'Amnesty International dans la capitale sénégalaise, M. Djim était entouré d'une dizaine de femmes, mères d'enfants arrêtés et détenus pour certains depuis 2021, année de violentes manifestations organisées après l'arrestation d'Ousmane Sonko, principal opposant au président Macky Sall.
"Il y a beaucoup de désarroi chez les mères", a dit l'une d'elles, Seyda N'Dièye Diop. "Nous sommes dans un Etat de droit, nos enfants n'ont commis aucun délit, ils ont juste exprimé leur préférence pour un leader", a-t-elle ajouté en référence à M. Sonko, très populaire auprès de la jeunesse.
Elle estime que le report par le président Macky Sall de la présidentielle initialement prévue le 25 février et qui devrait avoir lieu le 15 décembre ne fera que retarder leur libération.
"Le prolongement du mandat" du président Sall entraînera "le prolongement de leur incarcération", selon Mme Diop.
Souleymane Djim affirme que ces prisonniers âgés en moyenne de 15-16 ans, "sont des victimes des bavures du régime", incarcérés sans jugement après parfois "15 à 20 jours de garde à vue dans des commissariats et dans des conditions déplorables".
Sur les 1.500 détenus qu'affirme avoir recensés le Collectif, "seuls 86 ont été jugés et relaxés", selon lui. Il s'interroge sur la volonté d'apaisement exprimée par le chef de l'Etat. "Quel apaisement ? Vendredi dernier, des dizaines de personnes ont été placées sous mandat de dépôt", affirme-t-il.
Les forces de sécurité ont réprimé ce jour-là les tentatives de rassemblement de nombreux Sénégalais qui réclament le maintien de la présidentielle au 25 février. Trois personnes ont été tuées.

stb/lal/sba
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