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énégal: société civile et opposition maintiennent la pression à la veille d’une marche (Fwd: Sénégal: société civile et opposition maintiennent la pression à la veille d’une marche)
Publié le lundi 12 fevrier 2024  |  AFP
Déclaration
© Autre presse par DR
Déclaration des associations de la société civile
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La société civile et l'opposition sénégalaises ont maintenu la pression sur le président Macky
Sall lundi à la veille d'une marche annoncée contre le report de la présidentielle, qui met le
pays en émoi.
"Nous appelons tous les Sénégalais à se mobiliser, nous appelons tous les Sénégalais à venir
de manière pacifique participer à cette marche silencieuse pour dire non au report des
élections, pour dire non au prolongement du mandat du président Macky Sall", a dit devant
la presse Abdou Khafor Kandji.
Il s'exprimait au nom d'un des groupes qui constituent le collectif Aar Sunu Election
("Protégeons notre élection") et qui appellent à manifester mardi à partir de 15H00 (locales et
GMT) à Dakar.
De nombreux sénégalais avaient essayé vendredi de répondre à un autre appel difusé sur les
réseaux sociaux. Les forces de sécurité ont réprimé les rassemblements. Trois personnes ont
été tuées. Les organisateurs de la marche de mardi ont dit n'avoir reçu aucune information
des autorités quant à une autorisation ou une interdiction de la manifestation.
Le président Sall cherche, lui, comment extraire le Sénégal d'une des plus graves crises qu'il
ait connues depuis des décennies.
Des médias ont fait état de pourparlers pour renouer les fils du dialogue avec l'opposition, y
compris l'antisystème Ousmane Sonko, qui a livré au pouvoir un bras de fer de plus de deux
ans avant d'être emprisonné en 2023.

Certains médias ont évoqué la possibilité d'une amnistie dont pourraient bénéficier M.
Sonko, mais aussi son second Bassirou Diomaye Faye, également détenu depuis 2023, et les
personnes mises en prison lors des troubles de mars 2021 et juin 2023.
Ni la présidence, ni le gouvernement n'ont répondu aux interrogations de l'AFP à ce sujet.
Le Sénégal est en proie à une ample contestation depuis que le président Sall a annoncé le
report de la présidentielle le 3 février, à trois semaines de l'échéance.
Ses partisans à l'Assemblée nationale et ceux de Karim Wade, candidat disqualifié, ont
ensuite entériné le renvoi de l'élection au 15 décembre et le maintien du président Sall à son
poste jusqu'à la prise de fonctions de son successeur, a priori donc début 2025.
Ce changement de dernière minute, exceptionnel dans un pays vanté pour sa stabilité et ses
pratiques démocratiques, a soulevé les cris de "coup d'Etat constitutionnel".
L'opposition soupçonne le camp présidentiel de s'arranger avec le calendrier parce qu'il est
sûr de la défaite de son candidat, le Premier ministre Amadou Ba, désigné par M. Sall pour lui
succéder.
Elle suspecte une manœuvre pour que le président Sall, dont le mandat expirait
oficiellement le 2 avril, reste au pouvoir, même si celui-ci répète qu'il ne se représentera pas.
- Méfiance -
Les huit universités publiques du Sénégal ont entamé lundi pour deux jours une grève très
suivie par les enseignants pour protester contre la mort d'un étudiant dans le contexte des
troubles de vendredi à Saint-Louis (nord), a appris l'AFP auprès du principal syndicat de
l'enseignement supérieur.
Dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux, des universitaires "exigent le rétablissement
immédiat du calendrier électoral" et le respect des droits humains.
M. Sall a justifié le report par les querelles suscitées par l'homologation de vingt candidatures
par le Conseil constitutionnel et la disqualification de dizaines d'autres. Il a dit vouloir une
élection incontestable, s'inquiétant du risque de nouveaux accès de violence après ceux de
2021 et 2023.
Il a afirmé sa volonté "d'apaisement et de réconciliation" et a proposé un dialogue au reste
de la classe politique.
Cette tentative de main tendue soulève une multitude de questions, en particulier sur son
acceptation par l'opposition et sur le sort fait aux opposants Ousmane Sonko et Bassirou
Diomaye Faye.
Leur parti a jusqu'alors rejeté l'ofre de dialogue. Or la détente paraît presque impossible
sans libérer les deux hommes et sans permettre à M. Sonko de concourir à la présidentielle,
disent diférents experts.

Amadou Ba, mandataire de M. Faye, a exprimé sur les réseaux sociaux sa défiance devant une
éventuelle loi d'amnistie qui, selon certains médias, pourrait être discutée mercredi en
conseil des ministres.
"Une loi d'amnistie est une simple loi ordinaire (qui) peut être facilement répudiée par une
nouvelle Assemblée nationale", a-t-il dit.
lal/cpy
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