Monsieur le ministre,
Ce vendredi 9 février 2024, plusieurs journalistes ont fait l’objet de violences graves et gratuites de la part d’agents identifiés des forces de l’ordre dépêchés sur le terrain. Vos services ainsi que vous-même en êtes informés.
Le Synpics – Syndicat Professionnels Information Communication Sénégal s’attend à ce qu’il soit mis en branle dans les meilleurs délais, une enquête prevotale afin de mettre ces éléments à la disposition de la justice pour les exactions commises et que rien ne saurait justifier.
L’impératif qui est le leur, de veiller sur l’ordre public et de le maintenir, ne saurait justifier aucune violation flagrante des droits des Hommes et femmes des Médias qui ne font que leur travail.
Absa Hane, femme journaliste a été brutalement interpellée, violentée dans le fourgon jusqu’à perdre connaissance. Son cas interpelle d’autant que la vidéo de son arrestation est la meilleure preuve d’un excès de force, et témoigne d’une violence volontaire.
Mor Amar, journaliste à Enquête a reçu des coups volontairement administrés en l’absence de tout refus de répondre aux injonctions de « circuler ».
Une équipe de Leral Groupe, a également subi la furie d’agents excités qui poussé l’excès de violence jusqu’à détruire leur matériel.
Ces exactions sont indignes de forces de défense et de sécurité en charge d’une mission de service public et qui dans un pays normal veillent en sus à la sécurité des journalistes déployés pour eux couvrir l’actualité.
Les reporters, briefés sur le comportement qu’ils doivent avoir sur le terrain, notamment l’obligation de s’identifier, arborent pourtant les gilets-presse mis à disposition par la Convention des Jeunes Reporters du Sénégal. Ils ne peuvent plus faire l’objet d’exactions ciblées, sans raison et sans suite.