A l’annonce d’une prise de parole de Sonko ce jeudi 25 juillet, sa précédente tentative de parler depuis la prison avait avorté en son temps. Donc une nouvelle tentative ne pouvait qu’être accueillie avec circonspection. Mais la trouvaille de Pastef a dérouté tout le monde.
La stratégie mise en place a été faire des documents audios préenregistrés en juillet 2023 quelques jours avant l’arrestation du leader de Pastef. Dans l’élément audio, Ousmane Sonko parlait de « stratégie afin de faire passer le projet dès 2024 ». Pour cela, il sera nécessaire selon lui d’avoir un « passeur » surtout dans le cas où il « serait empêché ». « Pour la présidentielle à venir, si l’on me remet une fiche de parrainage, j’irai à la rencontre des Sénégalais.
Au cas contraire, nous choisirons quelques-uns de nos militants mais aussi de nos alliés et travaillerons à leur faire passer le cap du parrainage » déclarait le plus célèbre prisonnier actuel de notre pays. Le leader de Pastef avait détaillé la stratégie autour du parrainage en mettant en avant deux options. « Le premier c’est qu’un seul soit choisi et que les autres se désistent » indiquait-il. Selon lui, tous les candidats choisis devraient accepter de se retirer dans le cas où sa candidature serait passée.
Dans le cas contraire, « ils m’ont demandé de choisir celui qui devra porter le projet ». La deuxième option est que « tous les candidats participent à l’élection tout en travaillant à faire gagner celui qui sera désigné ». Une stratégie non sans risque mais faisable d’après Ousmane Sonko qui prend pour exemple l’inter-coalition Yewwi-Wallu. « Dans cette stratégie, les citoyens peuvent certes se tromper et voter pour un candidat autre que celui qui a été choisi. Toutefois, cela présente aussi des avantages.
Par exemple, nous aurons plus de temps d’antenne pour parler de mon programme que vont bien évidemment porter tous nos candidats et du candidat porteur du projet » expliquait-il. Le projet Pastef sera porté lors de la prochaine présidentielle par trois candidats que sont Bassirou Diomaye Faye, Habib Sy et Cheikh Tidiane Dièye. Qui parmi eux sera désigné pour « porter le projet » ? Ousmane Sonko le dira au « moment opportun ». Mais en attendant, il a tenu à lancer un message à ses militants et alliés. « Quand la décision sera prise, je demande à tous les militants et alliés de travailler en ce sens. Cela demandera un sacrifice de tout un chacun. Si nous arrivons à travailler de manière collégiale, nous gagnerons cette élection au premier tour avec 75 %. Ousmane Sonko a aussi tendu la main à toutes les franges de l’opposition afin de faire partir le régime actuel ».