Le Conseil constitutionnel a publié, ce samedi 20 janvier 2024 la liste officielle et définitive des candidats qui vont prendre part à l’élection présidentielle du 25 février 2024. Ce sont 20 candidatures qui ont été ainsi déclarées recevables pour concourir aux suffrages des Sénégalais.
Les candidats déclarés officiellement candidats à la Présidentielle du 25 février sont:
Par rapport à la liste provisoire qui avait été publiée la semaine dernière, seule la candidature de Karim Wade a été finalement exclue. La raison est la réclamation qui avait été introduite par Thierno Alassane Sall par rapport à la double nationalité franco-sénégalaise du fils de l’ancien président de la République, Abdoulaye Wade.
En dépit du décret signé par le Premier ministre de la France, Gabriel Attal, mettant fin aux liens d’allégeance de Karim Wade à la France, le 16 janvier et produit par Karim Wade, le 17 janvier, le Conseil constitutionnel a conclu dans sa décision publiée, ce samedi, qu’au moment du dépôt des dossiers de candidature incluant la déclaration sur l’honneur de Karim Wade datée et signée de sa main le 21 décembre 2023, selon laquelle il a exclusivement la nationalité sénégalaise, était inexacte.
"Considérant que le décret produit par Karim Meïssa WADE prouve que ce dernier a perdu la nationalité française à compter du décret du 16 janvier z114, publié te 17 janvier 2024; que si, de ce fait, sa double nationalité, cause potentielle d’irrecevabilité a cessé à compter de cette date, il reste que sa candidature a été déclarée recevable sur la foi d’une déclaration sur l’honneur inexacte, dès lors qu’au moment de cette déclaration datée du 2l décembre 2023,1e candidat n’avait pas exclusivement la nationalité sénégalaise ; qu’il ressort, en effet, des termes de l’article 27-l précité que les effets du décret consacrant la perte d’allégeance de Karim Meïssa WADE à l’égard de la France ne sont pas rétroactifs ; que la requête de Thierno Alassane SALL étant fondée, la candidature de Karim Meïssa WADE est irrecevable", lit-on dans la décision du Conseil constitutionnel.
Le cas Ousmane Sonko
La décision du Conseil constitutionnel clôt définitivement les espoirs d’Ousmane Sonko de se porter candidat à l’élection présidentielle du 25 février 2024.
Déjà absent de la liste provisoire du Conseil constitutionnel en raison d’un dossier qui avait été jugé incomplet, le mandataire de Ousmane Sonko, Me Ciré Clédor Ly avait déposé une réclamation devant les 7 sages.
Dans sa décision finale, le Conseil constitutionnel fait référence à la décision de la Cour suprême du 4 janvier 2024 confirmant la condamnation de Ousmane Sonko à 6 mois de prison avec sursis pour diffamation et injures publiques. Selon les 7 sages du Conseil constitutionnel, cette condamnation rend Ousmane Sonko “inéligible pour une durée de 5 ans, en application de l’article L.30 du Code électoral“. En conséquence, le Conseil constitutionnel rejette la requête du mandataire de Ousmane Sonko.
Pour Bassirou Diomaye Faye et Cheikh Tidiane Dièye, le Conseil constitutionnel a rejeté les recours déposés par le mandataire du candidat de Benno Bokk Yaakar, Amadou Bâ.