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COTEDIVOIRE-SENEGAL-INTEGRATION / À Yamoussoukro, les Sénégalais se sentent bien comme chez eux
Publié le jeudi 18 janvier 2024  |  Agence de Presse Sénégalaise
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© Autre presse par DR
COTEDIVOIRE-SENEGAL-INTEGRATION / À Yamoussoukro, les Sénégalais se sentent bien comme chez eux
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De l’envoyée spéciale de l’APS Seynabou Kâ

Yamoussoukro, 17 jan (APS) – Des Sénégalais vivant à Yamoussoukro apprécient l’hospitalité de cette ville ivoirienne où ils ont réussi une parfaite intégration en travaillant dans la restauration, la bijouterie, la couture ou le commerce.

À l’entrée du marché de l’Habitat, à Yamoussoukro, un thiéboudiène (riz au poisson) chatouille les narines aux passants habitués à ce célèbre plat emblématique de la cuisine sénégalaise et inscrit en 2021 sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’Unesco, l’agence des Nations unies chargée de la science et de la culture. Ça sent bon et ça vient du restaurant sénégalais Chez Wely, devant lequel flotte le drapeau du Sénégal.

‘’Bonjour. Comment allez-vous ? Bienvenue au restaurant sénégalais’’, lance Wely Dioum aux visiteurs, toute souriante. La ressortissante sénégalaise s’affaire en même temps devant ses fourneaux. Elle tient de la main gauche une grosse cuillère à l’aide de laquelle elle vient de retourner le riz dont les effluves s’échappent de la marmite.

Wely Dioum, la quarantaine révolue, a rejoint son époux à Yamoussoukro depuis plus d’une décennie. Très occupée, cette ressortissante de la région de Thiès, dans l’ouest du Sénégal, se fait assister d’une adolescente fraîchement revenue de l’école.

Sokhna Wely Bou Serigne Saliou, comme elle se fait appeler par les voisins, enregistre les commandes de sa clientèle composée majoritairement d’Ivoiriens. ‘’Ils aiment mes plats. Ils sont mes premiers clients et aiment ma cuisine. Nous vivons en parfaite harmonie avec eux. Ils nous apprécient beaucoup’’, dit-elle en wolof en s’empressant de coller le téléphone à l’oreille.

Entre deux plats servis, la restauratrice invite des compatriotes basés à Yamoussoukro, la capitale politique de la Côte d’Ivoire, à se mobiliser pour prêter main-forte à l’équipe nationale du Sénégal venue jouer la 34e édition de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) de football.

‘’La cuisine sénégalaise ne nous manque pas du tout, car Wely nous fait goûter les saveurs du pays’’, lance Bamba Diop, un compatriote venu retirer sa commande. Ce fidèle client de la restauratrice est un commerçant du grand marché de Yamoussoukro où il vit depuis 2015.

Un autre Sénégalais, Mamadou Seck, tient une boutique de bijoux dans la ville ivoirienne depuis vingt-trois ans. Il dit bien se sentir à Yamoussoukro, comme au Sénégal. Dans cette ville de naissance du premier président de la Côte d’Ivoire, M. Seck, âgé de 45 ans, assure avoir parfaitement réussi son intégration.

‘’Ma femme est ivoirienne. Je suis membre du Rotary Club (une organisation qui se dit apolitique et ouverte, qui dit encourager une haute éthique civique et professionnelle) depuis 2007. J’en suis le trésorier depuis plus de dix ans’’, dit-il fièrement en montrant du doigt les nombreux certificats accrochés au mur. Ils lui ont été décernés en remerciement de sa contribution à la réussite des activités du club.

Près de la boutique de Mamadou Seck, un autre Sénégalais, Fallou Sylla, tient un atelier de couture et de broderie. M. Sylla dit séjourner depuis 1998 dans la Ville du lac aux caïmans, Yamoussoukro. ‘’J’ai créé des tenues avec les couleurs et les logos des pays prenant part à la CAN. Celles du Sénégal, du Mali et de la Côte d’Ivoire se vendent bien’’, confie le ressortissant sénégalais pour parler de son métier, ajoutant avoir plusieurs commandes à livrer en raison de la CAN.

Homme d’affaires doublé d’un couturier, le natif de Yeumbeul, dans la région de Dakar, dit vivre en parfaite harmonie avec les habitants de sa ville d’adoption, située à quelque 260 kilomètres d’Abidjan, la capitale économique ivoirienne. ‘’Je suis très apprécié ici. Les habitants de Yamoussoukro ont une grande affection pour moi et je le leur rends bien’’, témoigne le couturier en tirant le mètre enroulé autour de son cou.

SK/ESF/ASG
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