A l’issue de sa réunion tenue samedi dernier, le Bureau exécutif national (BEN) du Syndicat des travailleurs de la Justice (SYTJUST) a décidé de déposer un préavis de grève dès aujourd’hui.
La tempête s’annonce dans le secteur judiciaire. Après un ballon de sonde lancé lors de la fête du travail, le Syndicat des travailleurs de la justice (SYTJUST) a décidé d’ouvrir le front en déposant un préavis de grève, dès aujourd’hui. D’après un communiqué signé par le Bureau exécutif national, la décision a été prise lors d’une réunion tenue samedi dernier. Pour le SYTJUST, c’est la seule façon pour pousser le ministre de la Justice, Me Sidiki Kaba, à prendre en charge leurs préoccupations et à avoir plus de considérations envers les travailleurs de la justice.
Aux yeux du BEN, la tutelle fait montre ‘’d’un manque de considération flagrant’’. Les syndicalistes en veulent pour preuve l’absence du garde des Sceaux ou de son représentant à leur congrès tenu les 29 et 30 mars derniers à Saly. ‘’En plus de s’absenter, la tutelle n’a pas daigné féliciter le nouveau bureau’’, se désolent-ils. L’autre grief fait à Me Kaba, c’est le fait qu’il ‘’tarde’’ à accéder à la demande d'audience du SYTJUST.
A en croire Me Aya Boun Malick Diop et ses camarades, ils ont déposé une demande d’audience depuis le 17 avril dernier, mais ‘’le ministre n'a pas accédé à celle-ci au motif qu'il a un a agenda trop chargé’’. En lieu et place, renseignent les syndicalistes, c’est le directeur de cabinet qui les a reçus, le 8 mai, pour leur faire part de la tenue de l’audience dans la semaine, le 26 du même mois.
‘’Advenu cette semaine, c'était le silence radio. Aucun feed-back de la part de la chancellerie pour expliquer pourquoi elle n'était pas en mesure d'honorer son engagement’’, peste le SYTJUST. Qualifiant cette attitude de ‘’dédain’’, les syndicalistes se disent ‘’résolus à régler d'abord la question basique du respect et de la considération sans laquelle aucun dialogue ne peut être entrepris’’.
Aussi considèrent-ils que le Pacte de stabilité sociale initié par le président de la République avec les centrales syndicales risque de faire échec du fait de Me Sidiki Kaba. Qui, pensent les syndicalistes, ferait mieux d’être un ministre des Affaires étrangères, vu qu’il privilégie son agenda international au détriment des préoccupations des travailleurs de la Justice.