Le directeur général du Centre international du commerce extérieur du Sénégal (CICES), Salihou Keïta, s’est dit jeudi favorable à l’idée d’accueillir dans ses locaux les étudiants de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar devant suivre des cours de remédiation, mais il compte en revanche facturer le service rendu.
« Le CICES est une institution de l’Etat du Sénégal, donc sa position pour accueillir les étudiants ne peut être que positive », a-t-il déclaré lors d’un point de presse tenu dans les locaux du CICES, pour faire le bilan de la 31ème édition de la FIDAK, qui s’est tenue du 7 au 31 décembre 2023.
Salihou Keita a toutefois laissé entendre que cela ne pouvait se faire sans une contrepartie financière, car si le CICES accepte de d’accueillir les étudiants « gratuitement, on va régler un problème dehors et créer un problème ici à l’intérieur ».
Selon lui, à la différence d’autres sites retenus pour les cours de remédiation des étudiants de l’UCAD, tels que le lycée Delafosse ou l’Institut islamique de Dakar, les charges de ces structures sont prises en charge par l’Etat alors que « le CICES ne reçoit que 20% de son budget de l’Etat du Sénégal ».
« Nous sommes une structure évènementielle, et 80% de notre budget provient de nos recettes d’exploitation », a-t-il souligné.
Suite à la fermeture de l’UCAD depuis juin dernier, en raison de violentes manifestations intervenues après la condamnation de l’opposant Ousmane Sonko, la Faculté des lettres et sciences humaines a annoncé une reprise en présentiel des cours de remédiation comptant pour le second semestre de l’année académique 2022-2023, du 3 au 31 janvier.
Les sites retenus pour ces cours de remédiation sont le Centre international de commerce extérieur du Sénégal, le lycée Maurice Delafosse et de l’Institut islamique de Dakar, ont précisé les autorités universitaires dans un communiqué.
La direction du CICES dit avoir déjà reçu les responsables de l’UCAD et fait avec eux le tour de ses locaux, ajoutant avoir décidé de mettre à leur disposition tout l’espace disponible, suivant leurs attentes.
« Nous attendons leurs retours et expressions de besoins, et à partir de cela, le CICES va faire une cotation, c’est-à-dire une facturation pour dire que ce n’est pas gratuit », a indiqué M. Keita. »S’ils acceptent, on va aller vers une convention qui va engager les deux parties », a-t-il ajouté.