Les quotidiens sénégalais reçus mardi à APA titrent principalement sur le dernier discours à la nation prononcé par Macky Sall en tant que président du Sénégal et le début du contrôle des parrainages avec des résultats serrés pour le moment pour les candidats déclarés.
L’Info note une «hécatombe au Conseil constitutionnel» après le démarrage du contrôle des parrainages, vendredi dernier. Le journal indique que «Boubacar Camara passe d’office le contrôle avec l’aide du sort qui l’a placé premier sur la liste, mais aussi et surtout à cause de l’expérience et du sens de la méthode de l’inspecteur général d’Etat» qu’il fut.
Il en est de même pour Déthié Fall qui «réussit son baptême du feu» et Cheikh Tidiane Dièye, «une véritable force tranquille, présent là où beaucoup ne l’attendaient pas, sans doute poussé par sa proximité avec Ousmane Sonko», l’opposant considéré comme le chef actuel de l’opposition sénégalaise et incarcéré depuis fin juillet 2023.
Les Échos estime que ce sont «trois candidats qui passent d’office» alors que «deux (se qualifient) au second tour» et les quinze autres vérifiés le même jour, vendredi, ont été «recalés » par le Conseil constitutionnel.
Bes Bi se fait l’écho des «mots sages à la nation» de Macky Sall pour son dernier message à la nation en tant que président de la République au Sénégal. «Je vous fait mes adieux, merci du fond du cœur», a dit le chef de l’Etat qui ne briguera pas un troisième mandat à la prochaine présidentielle dont le premier tour est prévu le 25 février 2024. Malgré ses réalisations infrastructurelles et face aux critiques qui ont émaillé la fin de son magistère, il souligne que «toute œuvre humaine est imparfaite».
Pour Les Échos, «Macky Sall fait un adieu émouvant et parle de sa reconversion». «Je resterai disponible et de bonne volonté, car j’ai le Sénégal chevillé au corps et j’ai le Sénégal au cœur», déclare le Président Sall qui décide de mettre en place «une Fondation dédiée à la paix, au dialogue et au développement en Afrique et dans le monde».
Sud Quotidien note que le discours du 31 décembre 2023 a été l’occasion pour «Macky d’exhiber ses trophées» pendant ses douze ans à la tête de l’Etat du Sénégal. Le journal estime que, dans ce message, le président de la République a mis «la gouvernance démocratique, l’Etat de droit et la bonne gouvernance sous le coude» et invité les candidats à la présidentielle de 2024 «à œuvrer dans la sérénité et le fair play».
Le Quotidien note à ce sujet que Macky Sall promet d’organiser des «élections dans de bonnes conditions» avant de remettre le pouvoir à son successeur pour ensuite «mettre en place une Fondation» qui va œuvrer pour la paix et le développement principalement sur le continent africain.
EnQuête a écouté également des «discours détonants» à l’occasion du nouvel an. Alors que «Macky Sall dénonce l’extrémisme, le populisme et la manipulation et appelle au fair play», «le camp de (Ousmane) Sonko parle d’un régime dictatorial qui foule aux pieds les libertés».
«Mon exil touche à sa fin», dit de son côté Karim Wade, l’ex-puissant ministre du régime libéral (2000-2012) dirigé par son père Abdoulaye Wade et exilé depuis son élargissement de prison en 2016.
Selon Bes Bi, l’opposant a profité des «messages de fin d’année» pour annoncer son retour au Sénégal et «ancer sa campagne» pour la présidentielle de 2024. Le journal affirme que le fils de l’ex-président Wade «livre son programme et veut être +le candidat de l’unité et de la réconciliation+».