Il était la principale attraction de ce mardi, deuxième journée consacrée aux vérifications des parrainages des candidats à la présidentielle de février prochain. Le leader du parti Rewmi, a cependant, comme par le passé, été partiellement recalé. Idrissa Seck devra procéder au remplacement de plus de 5700 signatures. L’ancien Premier ministre a un délai de 48 heures pour rattraper ce retard qui risque de lui coûter sa dernière participation à une élection présidentielle au Sénégal.
La candidature de l’ancien Premier ministre Idrissa Seck définitivement rejetée par le Conseil constitutionnel ? Le scénario est loin d’être improbable. Arrivé deuxième lors de la dernière élection présidentielle, derrière le président Macky Sall et devant Ousmane Sonko, Idrissa Seck, l’un des vétérans de cette course présidentielle pourrait ne pas franchir le cap des parrainages. Il aura le même sort qu’El Hadj Malick Gackou en 2019. L’alors candidat du Grand parti n’avait pu combler le gap de parrains nécessaires pour valider sa candidature.
Et, si la jurisprudence Gackou risque de s’appliquer au candidat Idrissa Seck, c’est que l’ancien maire de Thiès devra pour cette année, régulariser près de 6000 signatures. Idrissa Seck est ainsi loin des seuls « huit (08) parrains qui manquaient à sa liste dans la région de Ziguinchor où, après le contrôle, il ne s’était retrouvé qu’avec 1992 signatures.
Et, même si son mandataire national, Ass Babacar Guèye, se veut plutôt confiant, la posture du candidat est on ne plus fragile. Surtout que reconnaît M. Guèye : «(…) il y a un fait qui revient et qui pose problème, c’est la mention ‘’rejet pour non inscription sur le fichier’’». Pis, à la lecture des premiers résultats livrés par la commission de contrôle, le parrainage semble être un processus plus technique que purement politique. Il pose une équation à plusieurs inconnus liés aux doublons externes et internes, aux nombres requis dans les régions, à la fonctionnalité du logiciel et surtout, à la disponibilité du fichier électoral…C’est dire que le «stock» disponible chez Idy et brandit par son mandataire, pour combler le gap est loin d’être une garantie ferme pour sauver la candidature de l’ancien Premier ministre, aujourd’hui âgé de 64 ans.
Laquelle, probablement sa dernière, qui ne tient qu’à un fil.