Enjeu de sécurité alimentaire, les engrais sont un exemple frappant de la dépendance de l’Afrique à des produits importés et vulnérables aux chocs planétaires.
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En wolof, on appelle ça le « dior ». Le terme désigne cette terre très sableuse, sèche, que l’on trouve notamment dans la région des Niayes, pourtant l’un des bassins agricoles du Sénégal. Dans cette zone côtière qui va de Dakar à Saint-Louis, abritée de l’océan Atlantique par une rangée de dunes, le climat est adapté à l’agriculture, l’eau plutôt disponible, mais les sols très peu fertiles.
« Sans engrais, on ne peut pas du tout cultiver ici, garantit Amar Sall, 66 ans, abrité du soleil sous un large chapeau pointu traditionnel, tressé de paille et de cuir. Compte tenu de la nature très pauvre de ce sol, la plante ne couvre pas ses besoins, donc les apports en engrais sont décisifs. » Lui répand environ 450 kilos de ces petites billes contenant des nutriments à chaque cycle – à raison de deux ou trois cycles par an – pour produire oignons, pommes de terre, carottes et autres choux sur une parcelle d’environ cinq hectares, située en retrait du village de Diogo.