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Publication des rapports de l’ITIE : Ce qu’en pense Birahime Seck
Publié le samedi 30 decembre 2023  |  seneweb
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Le Coordonnateur général du Forum civil, Birahime Seck
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Publication des rapports de l’ITIE : Ce qu'en pense Birahime Seck
Par: Khady NDOYE Correspondante Mbour - Seneweb.com | 29 décembre, 2023 à 21:12:10 | Lu 370 Fois | 3 Commentaires
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Publication des rapports de l’ITIE : Ce qu'en pense Birahime Seck
Le Coordonnateur du Forum Civil ne jette pas la pierre sur la publication du Rapport ITIE. Il plaide pour que les communautés qui vivent aux abords des mines et des carrières y trouvent leur compte ou du moins que les recettes générées aient un impact sur leur vécu. "c’est une bonne chose" que l'ITIE publie des informations sur les obligations sur les entreprises, sur les dépenses obligatoires, les dépenses volontaires, sur le cadastre minier. Néanmoins, il faudrait impérativement, selon lui, que "le gouvernement arrête de balancer comme ça des chiffres mais qu’il puisse s’approprier des problématiques territoriales des populations, des femmes, des enfants au niveau des territoires », a défendu le coordonnateur du Forum Civil, Birahime Seck.
Rappelons que le Rapport ITIE 2022 informe que le secteur extractif a injecté 275, 33 milliards de francs CFA dans l’économie nationale dont 242, 30 milliards alloués au budget de l’Etat. Mais pour le Coordonnateur du Forum Civil, la prise en charge des besoins des populations est aussi déterminante. L’exploitation des ressources minières doit améliorer les conditions de vie des communautés.

"Ça ne sert à rien que les entreprises disent avoir versé des milliards dans les caisses du trésor alors que les populations continuent à souffrir. Cela veut dire qu’il y a un besoin pour l’ITIE de revoir un peu sa stratégie d’intervention au niveau territorial. Il ne s’agit pas de publier des rapports ou de passer dans les zones minières pour faire la restitution, ça ne sert à rien. Cela peut permettre d’avoir l’information. Mais cela ne fais pas évoluer le vécu des populations alors que les ressources minérales, ce sont des ressources stratégiques. Elles doivent permettre aux populations d’avoir des moyens financiers, de vivre correctement et dignement », a laissé entendre Birahime Seck qui a ajouté : « mais si on publie chaque année des chiffres alors que si vous allez à Kédougou, à Saraya, a Tomboronkoto dans le Mako, à Ounaré les populations trinquent. Ça ne sert absolument à rien", a déploré Birahime Seck.

Il s’exprimait lors d’un atelier de renforcement de capacités des membres du Forum Civil sur le secteur extractif avec le sous-thème : "Le Sénégal, le JETP et le secteur extractif". Birahime Seck a invité l'ITIE à revoir sa copie.

Car selon lui, l'ITIE n’est pas sur la bonne voie. C’est pour cela qu’il y a intérêt à adopter d’autres approches afin de donner la chance aux communautés de tirer profit des ressources naturelles.

"La Constitution le dit : les ressources naturelles appartiennent au peuple alors que ce peuple là n’arrive pas encore à voir le bout du tunnel. Il y a un besoin de changement d’approches. Pour ce faire, il faut que l’Etat, le ministère des Mines et de la Géologie, le ministère du Pétrole et des Énergies que ce soit l’ITIE, les organisations de la société civile travaillent de sorte que les populations puissent trouver profit de l’exploitation des mines, du pétrole et du gaz dans le futur. Tant que la souffrance des populations n’aura pas cessé à Darou Khoudoss, à Mboro, à Taïba etc… dites-vous bien qu’on est en train d’exploiter nos ressources au profit d’autres pays mais pas pour le Sénégal", a argumenté Birahime Seck.

En sus, il a déploré la discrimination en termes de rémunération entre les salariés sénégalais et les travailleurs étrangers sans oublier une création d’emploi qui n’est pas à la hauteur des recettes générées par les entreprises.

« La plupart des sous-traitants sont des entreprises étrangères. Le Sénégal n’arrive pas à profiter réellement de l’exploitation de ses ressources et à côté, on constate qu’il y a la destruction de l’environnement, une absence notoire de réhabilitation basée sur des plans de gestion environnementale et sociale (PGES). On constate aussi qu’il y a des PGES qui ne disposent même pas de budget pour pouvoir financer la réhabilitation", a soulevé le coordonnateur du Forum Civil.
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