Au Sénégal, la campagne de commercialisation de l’arachide démarre sous de bons auspices après deux années de récolte catastrophiques dues au manque de pluie. Mais si la récolte est bonne, les producteurs du secteur grincent des dents face à un prix plancher qui reste trop bas selon eux.
C’est le socle de l’économie rurale au Sénégal. « Quand l’arachide va, tout va », a-t-on d’ailleurs l’habitude de dire. Cette année les pluies ont été bonnes, les récoltes plutôt bonnes et c’est donc une bonne campagne de commercialisation qui devrait avoir démarré.
Mais le problème cette année est le prix plancher de l’arachide pour les producteurs, le minimum en dessous duquel on n’a pas le droit de vendre aux huiliers. De 275 francs CFA l’année dernière, soit 41 centimes d’euros le kg, il est passé à 280 francs CFA cette année, soit 42 centimes le kg. Pour les producteurs, c'est insuffisant, avec des coûts de production estimés à 315/320 francs CFA,soit 49 centimes environ, et donc le risque de vendre à perte. Sidy Ba, secrétaire général de la fédération des producteurs d’arachide, plaide donc pour que le fameux prix plancher soit indexé sur les coûts de production.