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Sénégal : quelles sont les chances des libéraux de conserver le pouvoir ?
Publié le mercredi 6 decembre 2023  |  Agence de Presse Africaine
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© Agence de Presse Sénégalaise
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Les quotidiens sénégalais parvenus mardi à APA titrent principalement sur l’appel de Macky Sall à combattre toutes les formes d’extrémisme à l’occasion d’un congrès de l’Internationale libérale organisé à Dakar et au cours duquel il a rendu un bel hommage à son prédécesseur Abdoulaye Wade (2000-2012), dont le « projet » de voir les libéraux conserver le pouvoir pendant un demi-siècle au Sénégal a été « ressuscité » à deux mois de la présidentielle.

« L’appel de Macky » Sall pour une « union sacrée contre le +populisme+, le +radicalisme+ et +l’extrémisme violent+ » a été fortement relayé par Sud Quotidien, notant que le chef de l’Etat sénégalais, s’exprimant lundi 4 décembre à Dakar à l’ouverture de l’édition 2023 du sommet des dirigeants libéraux d’Europe et d’Afrique, « invite les dirigeants africains à défendre les idéaux démocratiques et à +combattre, sans concession et sans répit+ » ces trois formes de doctrine.

L’Info souligne de son côté que Macky Sall se positionne « en sentinelle » face au « populisme, au radicalisme et à l’extrémisme violent ». « Nous avons des idéaux communs, nous avons aussi des ennemis communs. C’est le populisme, le radicalisme et l’extrémisme violent. Ce sont les pires menaces à la démocratie et à la stabilité de nos pays, au nord comme au sud », a indiqué le président Sall.

« Au-delà des principes et des textes, l’exercice démocratique repose, d’abord et avant tout, sur l’équilibre entre liberté, responsabilité et respect des institutions et de l’ordre public. C’est ce qui fait la force du régime démocratique, mais aussi sa délicatesse et sa vulnérabilité », ajoute le dirigeant sénégalais qui termine son dernier mandat en avril 2024 à l’issue de la présidentielle dont le premier tour est prévu en février prochain.

En outre, Le Soleil note que Macky Sall « diagnostique les relations Europe-Afrique » et indique qu’une « refonte s’impose ». Pour le président sénégalais, « il est impératif d’agir ensemble pour l’assouplissement des règles de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) ». Il a profité de cette cérémonie pour rendre un « hommage appuyé » au président Abdoulaye Wade, son prédécesseur qu’il considère comme le « père du libéralisme africain ».

Paraissant surpris, Le Témoin écrit que « les hommages de l’actuel président de la République à son prédécesseur sont suffisamment rares pour être soulignés. C’était le cas hier à l’occasion de la rencontre des Libéraux d’Afrique, d’Europe et des Caraïbes où Macky Sall n’a pas tari d’éloges pour Maître Abdoulaye Wade ».

Le Quotidien fait une autre lecture du sujet en indiquant que « les Libéraux rêvent de Wade » pour la « conservation du pouvoir » à deux mois de l’élection présidentielle au Sénégal. Le journal souligne en effet que « l’Internationale libérale, rassemblée à Dakar, ressuscite le projet du pape du Sopi (un des surnoms d’Abdoulaye Wade) » qui est de voir les libéraux conserver le pouvoir au Sénégal pendant cinquante ans.

« La conservation du pouvoir au Sénégal par les Libéraux. Tel est le souhait du Réseau libéral africain émis hier par son président lors de l’ouverture du conclave de l’internationale libérale à Dakar. Une manière pour Gilbert Noël Ouédraogo de rappeler le rêve du mentor de ses camarades sénégalais, Abdoulaye Wade. Le Président Macky Sall se dit favorable, mais +dans le partage du pouvoir pour stabiliser les institutions en préservant l’espace politique+ », note le journal.

EnQuête s’entretient avec Ismaila Sacko, leader du Parti socialiste démocrate africain (PSDA) du Mali, dissous par les autorités de transition de son pays. Il allègue que « le peuple a tourné le dos à Assimi » Goita, le président de la transition au Mali, auteur de deux coups d’Etat en août 2020 et en mai 2021. « Il y a, au Mali, de mieux en mieux une prise de conscience qui se forme. De plus en plus de leaders et de cadres sont envoyés en prison ou menacés. La population souffre beaucoup », déplore l’opposant à la presse sénégalaise.

Alors qu’il semble jouir d’une forte popularité depuis la reconquête de la ville de Kidal des mains des groupes rebelles, le colonel Assimi « Goita a fait pire que les civils » qui ont eu à diriger le Mali, fustige M. Sacko dans Le Quotidien. De passage à Dakar, l’homme politique malien est largement revenu avec le journal sur les conditions de son exil, la reprise de cette ville stratégique située au nord du pays qu’il considère comme une « arnaque » et surtout, a dressé le bilan de trois ans au pouvoir des militaires.

« Loin de l’image de l’homme fort qui aurait permis au Mali de recouvrer son intégrité territoriale en reprenant Kidal, Assimi Goita est dépeint par Ismaël Sacko, président du Parti social démocratique africain (PSDA), comme un +despote+ qui utilise la guerre pour peaufiner son image en vue de se présenter à la Présidentielle malienne. L’allié et ancien conseiller du Président Ibrahim Boubacar Keïta, membre de la plateforme du 20 février pour sauver le Mali, et membre du cabinet Bah Ndaw, ancien président de la Transition du Mali, mène une croisade contre la junte au pouvoir à Bamako », rapporte le journal.

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