Au Sénégal, la présidentielle est au centre des débats à trois mois du scrutin. Les candidats se multiplient avec le rêve de succéder à Macky Sall qui boucle ses deux mandats. Économistes, politiciens, financiers, fonctionnaires internationaux, enseignants, hommes, tant de profils qui veulent le fauteuil présidentiel. Il y a également les entrepreneurs. Zoom sur ces visages qui rêvent de la station présidentielle.
Parmi les candidats au scrutin prévu fin février 2024, figure le jeune Thione Niang. Né en 1978 de Kaolack au centre du pays, il met en avant son statut d’entrepreneur. Il a investi dans le domaine de l’agriculture à travers la culture de diverses variétés de produits telles que les légumes, les légumes et les cultures vivrières.
À côté de l’agriculture, son label ’’Jeuf zone’’ est également dans l’élevage et l’aviculture. En dehors de l’aspect économique, sa chaîne de fermes est un camp de formation pendant une longue période de l’année où des jeunes du Sénégal et d’autres pays de la sous-région participent à des stages et des partages d’expérience.
Pour Thione Niang, le défi est de montrer que l’agriculture n’est pas un métier de pauvre. " Produire et consommer localement devraient être le grand mot d’ordre planétaire. L’agriculture doit être au centre de nos réflexions surtout au niveau de nos décideurs. À ’’Jeuf zone’’, nous nous sommes donnés pour mission de former le maximum de jeunes possible afin qu’ensemble, nous puissions relever le défi de la souveraineté alimentaire ", estime Thione Niang.
Proche de l’ancien président américain, Barrack Obama, il a participé à ses deux campagnes présidentielles en 2008 en tant que staff community organizer, et en 2012, en tant que responsable des moins de 40 ans de la campagne. Il introduit le président Obama lors de l’ouverture officielle de la campagne en 2012 à Washington.
Alhousseynou Bâ, un as de la technologie
Tout comme Thione Niang, le candidat Alhousseynou Bâ a longtemps séjourné aux États-Unis. Né au Sénégal et formé à la fois au Sénégal et aux États-Unis, il est développeur de logiciels de métier, Imam et responsable du centre soufi d’Ypsilanti Michigan.
Son engagement pour l’entreprenariat social, l’éducation numérique et technologique lui a valu des distinctions telles que le prix Nelson Mandela for Leadership Award of United african community organisation. Sans oublier le prix présidentiel 2011 pour le leadership et le certificat de reconnaissance du Congrès.
Dans ce domaine, l’une des ambitions pour le pays est d’armer davantage les jeunes et les femmes. " La technologie transforme notre façon de vivre, de travailler, de jouer et de penser. Et cela se produit plus rapidement et à plus grande échelle qu’à aucun autre moment de l’histoire de l’humanité ", indique le candidat à la présidentielle.
" Nous aurons besoin de nouvelles compétences pour nous aider à gérer les formidables outils à notre disposition. Nous devons savoir comment interpréter les résultats de la recherche, évaluer de manière critique la qualité et la véracité des informations et porter des jugements éthiques sur la façon de les utiliser, et nous devrons faire preuve de créativité pour trouver des solutions aux problèmes mondiaux, de plus en plus complexe ", ajoute Alhousseynou Bâ.