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Présidentielle au Sénégal: l’Etat rejette la caution de l’opposant Sonko pour sa candidature
Publié le vendredi 1 decembre 2023  |  AFP
Ousmane
© Autre presse par DR
Ousmane Sonko, leader de Pastef
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Ajoute chèque retourné par l'administration au motif que l'opposant Sonko n'est pas habilité
à déposer une caution

L'Etat du Sénégal a rejeté jeudi la caution déposée par l'opposant Ousmane Sonko pour
concourir à la présidentielle de 2024, estimant que radié des listes électorales, M. Sonko n'est
pas "éligible" à cette formalité exigée pour être candidat, a appris l'AFP de source officielle.
M. Sonko, personnage central avec l'Etat d'un bras de fer de plus de deux ans qui a déclenché
plusieurs épisodes de troubles meurtriers, a fait déposer un chèque d'un montant de 30
millions de FCFA (45.000 euros) à la Caisse des dépôts et consignations (CDC), a dit à l'AFP El
Malick Ndiaye, responsable de sa communication.

Contactée par l'AFP, la CDC a indiqué avoir ensuite "retourné, par voie d'huissier, le chèque
déposé" pour la caution de l'opposant.
"Après vérification, on s'est rendu compte qu'il (Ousmane Sonko) n'a pas reçu ses fiches de
parrainages", une étape essentielle pour être candidat. "Il ne fait donc pas partie des
personnages éligibles" au dépôt de la caution, a expliqué à l'AFP Mactar Diop, responsable de
la communication de la CDC.

Un responsable du camp de M. Sonko a confirmé à l'AFP que la CDC n'a pas accepté le chèque
déposé pour la caution de l'opposant.
M. Sonko a été radié des listes électorales à la suite de sa condamnation en juin à deux ans de
prison ferme pour débauche de mineure et arguant de cette décision de justice,
l'administration refuse de lui délivrer des fiches de parrainages.

M. Sonko dénonce cette affaire et d'autres dont il fait l'objet comme des machinations visant
à l'écarter de la présidentielle. Le pouvoir se défend de toute instrumentalisation de la justice.
La radiation de M. Sonko le rend inéligible si elle est confirmée. Elle donne lieu à une nouvelle
bagarre judiciaire menée par ses avocats contre l'Etat.
M. Sonko a bénéficié en octobre de la décision d'un juge en Casamance (sud) qui ordonnait
sa réinscription sur les listes électorales et le remettait donc en course pour la présidentielle.
Mais la Cour suprême a cassé cette décision en novembre et dit que l'affaire devait être
rejugée, à une date qui n'a pas été précisée.

Les avocats de M. Sonko ont introduit un recours contre l'arrêt de la Cour suprême. Ce
recours "va tout remettre en ordre", a dit M. Ndiaye.
"Ousmane Sonko est toujours juridiquement électeur et éligible, donc fondé en droit d'être
candidat", a dit un avocat de M. Sonko, Me Ciré Clédor Ly, dans un message transmis à l'AFP.
M. Sonko a été écroué fin juillet sous d'autres chefs d'inculpation, dont appel à l'insurrection,
association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste et atteinte à la sûreté de
l'Etat. Il conteste également ces mises en cause.

Plus de deux cents candidatures sont déclarées à la présidentielle. Le président Macky Sall,
élu en 2012 pour sept ans et réélu en 2019 pour cinq ans, ne se représente pas.

mrb/blb
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