Une nouvelle menace pèse sur l'école sénégalaise avec le plan d'actions d'alerte et annoncé par l'alliance syndicale SAEMS-CUSEMS.
Le Syndicat autonome des Enseignants du Moyen Secondaire (SAEMS) et le Cadre unitaire syndical des enseignants du moyen secondaire (CUSEMS) ont annoncé un mouvement d'humeur le mardi 7 novembre avec une “Journée École morte“ à travers tout le territoire national.
Il s'agit de la première action d'envergure annoncée par l'alliance syndicale SAEMS-CUSEMS qui exige la révision du statut des décisionnaires", le "démarrage de toutes les formations à la FASTEF.
"Le respect du principe de la gestion démocratique des personnels" ainsi que "le respect des droits consacrés et la libération des enseignants en détention arbitraire", figurent également en bonne place dans la plateforme revendicative de l'alliance syndicale.
les menaces du Gouvernement
L'annonce de cette journée école morte a fait réagir le gouvernement à travers le ministère de l'Éducation nationale qui rappelle dans un communiqué les dispositions de la loi concernant la grève et les sanctions que peuvent encourir ceux qui observent une grève illégale.
"(...) Si le droit de grève est reconnu aux travailleurs par la Constitution, il s'exerce dans le cadre des lois qui le régissent. Il ne peut en aucun cas ni porter atteinte à la liberté de travail, ni mettre l'entreprise en péril. Les alinéas 7 et 8 de l’article 7 de la loi 61-33 du 15 juin 1961 portant statut général des fonctionnaires, modifié, stipule : « …, les fonctionnaires soumis à un statut ne leur interdisant pas le droit de grève ne peuvent cesser collectivement le travail qu’après l’expiration du délai d’un mois suivant la notification, à l’autorité administrative compétente, par la ou les organisations syndicales représentatives, d’un préavis écrit énonçant les motifs et la durée de la grève envisagée. Celle-ci ne peut intervenir ou se poursuivre lorsque l’ordre de grève est rapporté par la ou les organisations qui ont notifié le préavis. Ceux qui cessent le travail en violation des dispositions de l’alinéa précédent peuvent immédiatement subir toutes sanctions disciplinaires, sans bénéficier des garanties prévues par les articles 46 et 51 de la présente loi.
Il en est de même si la cessation du travail, même intervenant à l’expiration du délai d’un mois prévu au sixième alinéa du présent article, est fondée sur des motifs politiques et non pas sur des motifs professionnels. »", a indiqué le ministre Cheikh Oumar Anne dans un communiqué.
Face à cette situation qui peut mettre en péril l'école, le gouvernement assure être déterminé à faire respecter les dispositions de la loi et à s’opposer à toutes les tentatives de déstabilisation de l’école pour des motifs inavoués.