Au Sénégal, on croule sous les mangues. Mais des tonnes de fruits sont perdues chaque année, faute de transformation locale, faute de moyens et d’infrastructures suffisantes. Un important projet d’agropole pourrait apporter un début de solution.
Dans l’unité de transformation de Siranding Touty Sané, à côté de Ziguinchor, la saison de la mangue touche à sa fin. Sur une table, du thiakry, une farine de mil parfumé à la mangue est en train de sécher. Ici, la mangue prend une dizaine de formes différentes. « On a la confiture, le nectar, la mangue séchée, la moutarde de mangue. On fait aussi du ketchup... », énumère Siranding.
La Casamance croule sous les mangues et représente plus de la moitié de la production nationale. Mais chaque année, des tonnes de fruits pourrissent par terre. « Ce n'est pas le savoir qui manque. Il y a pas mal de femmes qui sont formées pour la transformation. Mais l'espace manque aussi beaucoup envers les femmes pour avoir des unités de référence. Les quelques unités qui existent n'ont pas assez d'équipement, parce qu'ils sont lourds et coûteux. » Le séchoir que Siranding utilise pour ses mangues est ancien et ne lui permet d’en transformer que 15 kilos par jour.... suite de l'article sur RFI