Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Refus de respecter l’injonction de la CENA - Alioune Tine: “Le Directeur Général des Élections est disqualifié“
Publié le jeudi 2 novembre 2023  |  aDakar.com
Rencontre
© aDakar.com par SB
Rencontre entre l`opposition et la société civile
Vendredi 28 septembre 2018. Dakar. Des acteurs de la société civile ont rencontré des membres de l`opposition sénégalaise pour échanger sur le fichier électoral en direction de l`élection présidentielle de 2019. Photo: Alioune Tine, acteur de la Société civile
Comment


Pour le président du Think Tank “Africa Jom Center“, la décision de la Direction générale des élections de ne pas mettre en œuvre l'injonction du président de la Commission électorale nationale autonome (CENA) relativement à la délivrance des fiches de parrainage le disqualifie.

"La Direction Générale des Elections (DGE)qui refuse de respecter la Décision du juge et l’injonction de la Commission Électorale Autonome (CENA), une régulation et un arbitrage du processus électoral impuissants à faire respecter la loi électorale par l’administration. Le Directeur Général des Élections est disqualifié par son attitude qui consiste à refuser délibérément les décisions des organes de régulation des électione", a indiqué Alioune Tine, président de “AfricaJom Center“.

Alioune Tine, évoquant le processus électoral dans lequel la Direction générale des Élections (DGE) est un élément central et requiert la confiance de l'ensemble des parties engagées dans la course à la Présidentielle de 2024.

"Ces incidents ne sont pas mineurs pour un enjeu électoral aussi important que l’élection présidentielle. Il faut éviter des conséquences imprévisibles de cette attitude sur la Campagne électorale, sur le scrutin ou la situation post-électorale. Si les normes juridiques et les décisions des institutions de régulation des élections ne sont pas respectées par l’administration cela met en risque la régularité et la transparence du processus électoral. C’est une transgression de l’Etat de droit et du suffrage universel", analyse l'acteur de la Société civile sénégalaise.

Le président de la Commission électorale nationale autonome, Doudou Ndir a, dans une correspondance demandé à la DGE de remettre les fiches de parrainages au mandataire d'Ousmane Sonko.

La CENA répondait ainsi à une saisine des avocats d'Ousmane Sonko après le refus de la Direction générale de remettre les fiches de parrainage au mandataire d'Ousmane Sonko après la décision du Tribunal d'instance de Ziguinchor demandent la réintégration de Ousmane Sonko dans le fichier électoral.

Pour le responsable de “AfricaJom Center“, avec ce refus de la DGE, c'est la démocratie et l'état de droit au Sénégal qui prennent un sacré coup. "Depuis la découverte du pétrole et du gaz nous assistons à la dégradation de la démocratie, de l'état de droit, et surtout la crise de l’élection, de la gouvernance et de la sécurité, le Sénégal n’échappe pas à cette tendance. Il faut absolument que les acteurs politiques et de la société civile s’engagent dans un dialogue pour trouver un consensus pour un processus électoral crédible, transparent et inclusif. Car objectivement cette résistance de la DGE donne à voir une volonté d’exclure coûte que coûte Ousmane Sonko de la présidentielle, donc de rejeter toute décision juridique ou de la Cena susceptible de restaurer son éligibilité", estime t-il.

Il prévient sur le risque de "rupture démocratique" qui pourrait guetter le Sénégal, en faisant référence à ce que certains pays de la sous-région ont connu.

"Car tous les ingrédients qui ont fait basculer certains ces pays s’accumulent, arrestations et détentions, transgression des lois par l’administration, exclusion arbitraire d’un candidat sérieux de l’opposition à l’élection présidentielle. Il faut s’arrêter et dialoguer, ce forcing nous mène droit au mur", met en garde Alioune Tine.

Makhtar C.
Commentaires