Le recteur de l'Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar, le professeur Saliou Ndiaye a invité, samedi à Dakar, les étudiants sénégalais à s'intéresser à la langue chinoise, pour mieux s'inspirer du modèle chinois et profiter des opportunités existantes dans ce pays qui se présente comme un exemple pour tous les autres.
"J'appelle les étudiants à s'intéresser à cette langue que nous ne pouvons pas ignorer, puisqu'elle est déjà parlée par plus d'un milliard de personnes qui font du commerce avec le monde entier, qui excellent dans tous les domaines (...)''.
Le recteur de l'UCAD s'exprimait lors d'une rencontre consacrée par l'Institut Confucius de l'Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar à la gastronomie sénégalaise et chinoise. Cette manifestation visait également à vulgariser la langue chinoise.
"Nous ne pouvons pas les ignorer, ils ont un savoir-faire. Nous pouvons étudier cette langue pour partager avec eux le transfert de technologies pour monter ensemble des projets. Cela ne peut se faire qu'à travers la langue qui sera évidement le premier pas", a explique Pr. Ndiaye.
L'Institut Conficius de l'Université de Dakar "se caractérise et se singularise" par la diversité de ces étudiants, a-t-il relevé, avant de magnifier "l'exemplarité" de la coopération sino-chinoise.
"La Chine est un exemple pour tous les pays. C'est un exemple à travers le multiculturalisme (…). La Chine est un exemple à travers sa lutte de libération pour l'obtention de son indépendance", a insisté Saliou Ndiaye.
Selon lui, l'intérêt de la Chine réside dans le fait que ce pays a refusé les deux modèles qui lui étaient proposés pour se frayer un chemin propre. "La Chine a tourné le dos aussi bien au modèle occidental qu'au modèle soviétique pour créer sa propre voie", a ajouté le recteur de l'UCAD.
L'université de Dakar, a-t-il indiqué, est engagée dans la promotion de la langue chinoise. "Les promotions auront lieu à travers les discussions que le directeur est en train de mener, pour que le chinois fasse partie des langues" retenues comme des unités d'enseignement transversales en licence 1, licence 2, licence 3, a-t-il dit.
"Il y a aussi le grand public avant de faire une offensive vers le secondaire", a observé Saliou Ndiaye, ajoutant : "Dans les mêmes conditions, on peut se battre pour que le chinois puisse être enseigné comme il se doit et avoir la place qui devrait être la sienne dans le cursus académique de l'université".
