Les propos de Juan Branco auront certainement l’effet d’une bombe dans l’actualité. Ce 18 octobre 2023, l’avocat français a déclaré sur son compte Facebook avoir obtenu des preuves que le Palais de Dakar est impliqué dans une réunion destinée à établir « un plan visant à l’éliminer avec son client, Ousmane Sonko », et des « barbouzes français travaillant pour AVISA Partners » étaient présents pour organiser le tout. Selon lui, cette entreprise est liée à l’Elysée et fournit des services de destruction d’opposants à l’étranger.
Ces accusations sont très graves et risquent de susciter de vives réactions dans les milieux politiques sénégalais et français. En effet, Aïssata Tall Sall, citée dans la déclaration de Branco, est l’actuel ministre de la Justice du Sénégal. Juan Branco, de son côté, est un avocat controversé en France, connu notamment pour sa proximité avec le mouvement des Gilets jaunes et pour avoir défendu Julian Assange. Il a également été l’objet de critiques suite à la publication de son livre « Crépuscule », dans lequel il dénonce la corruption au sein du pouvoir en France.
La déclaration de Juan Branco va soulever des questions importantes sur les relations entre la France et certains pays africains, ainsi que sur le rôle joué par les sociétés privées dans la lutte contre l’opposition politique. En effet, cette histoire rappelle d’autres scandales, comme celui du « Franc CFA », la monnaie utilisée dans plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest et centrale, qui est considérée par certains comme un instrument de domination économique de la France sur ces pays.