Le FMI et la Banque mondiale sont en Assemblées annuelles toute la semaine à Marrakech. Deux institutions scrutées de près, souvent critiquées pour les politiques d'austérité qu'elles imposent. Le Fonds monétaire international est très attendu à Marrakech sur la question de l'aide aux pays endettés. Abebe Sélassié, le directeur Afrique du FMI, répond aux questions d'Alexis Bédu.
FI : Les Assemblées annuelles du FMI et de la Banque Mondiale ont débuté ce lundi 9 octobre à Marrakech, dans un contexte toujours très difficile pour les pays africains. Inflation, explosion de la dette publique, manque de financements… Au moment d’aborder ces Assemblées, est-ce qu’il y a vraiment des motifs d’espoir ?
Abebe Sélassié : Les deux dernières années ont été très difficiles pour la plupart des pays en Afrique. Ce n’est pas très surprenant étant donné la gravité des chocs exogènes qui ont touché ces pays. La pandémie de Covid-19 a été rapidement suivie de nombreuses perturbations sur les chaînes d’approvisionnement mondiales, ce qui a fait grimper les prix. Et puis, comme si tout cela ne suffisait pas, il y a eu l’invasion de l’Ukraine par la Russie, qui a encore une fois été un choc sismique dans l’économie mondiale et qui a eu des répercussions sur les pays africains : l’augmentation des prix du carburant et des prix alimentaires.... suite de l'article sur RFI