Ousmane Sonko ne sera pas candidat à l’élection présidentielle de 2024. Son retrait des listes électorales lui a été notifié depuis le 20 septembre. C’est la conséquence de sa condamnation par contumace à 2 ans de prison dans l’affaire Adji Sarr. Ce qui le déchoit de ses droits civiques et politiques. N’étant plus électeur, Sonko est ainsi écarté de la Présidentielle par l’article L.57 du Code électoral.
Par Malick GAYE – C’est officiel ! Ousmane Sonko, condamné pour corruption à la jeunesse à 2 ans de prison ferme dans l’affaire l’opposant à l’ex-masseuse Adji Sarr, ne sera pas candidat à l’élection présidentielle prévue au Sénégal le 25 février 2024. C’est la conséquence de sa condamnation par contumace. En effet, Ousmane Sonko, accusé de viols et menaces de mort par l’ancienne masseuse, n’avait pas comparu à l’audience. A cet effet, la sous-préfecture des Almadies a notifié au maire de Ziguinchor, son retrait des listes électorales. Ainsi, l’article 57 du Code électoral stipule que pour être candidat à une élection, il faut nécessairement être électeur. Avec la déchéance de ses droits civiques et politiques, Ousmane Sonko ne pourra pas participer à la Présidentielle de 2024.
Le journal L’Observateur avait déjà révélé la saisine de la sous-préfecture des Almadies aux fins de faire respecter la déchéance des droits civiques et politiques de Sonko. Le 20 septembre passé, le retrait des listes électorales du nom de Ousmane Sonko est devenu effectif. L’huissier de Justice chargé de l’exécution de cette décision s’est rendu au domicile de Ousmane Sonko pour la lui notifier. Le préposé à la porte, sur instruction du chef du protocole de l’opposant, lui a demandé d’aller retrouver Ousmane Sonko au Pavillon spécial de l’hôpital Principal de Dakar. Une fois sur les lieux, les gardes pénitentiaires ont opposé à l’huissier un refus, sous prétexte que ce dernier n’a pas reçu d’autorisation du greffe de la prison de Sébikhotane.
Le lendemain, l’huissier est revenu au domicile de Sonko. Il y a trouvé le chef du protocole de Sonko qui, après avoir échangé avec l’avocat de son patron, demande à l’auxiliaire de Justice de déposer la notification à 13 heures. Chose que l’huissier n’a pas pu faire. A cet effet, il a déposé la notification à la mairie de Dakar-Plateau.
Faut-il le rappeler, après sa condamnation, Ousmane Sonko avait affirmé qu’une fois arrêté, il devait être automatiquement remis en liberté comme le «stipule la loi». Des propos que les avocats avaient défendus dans un communiqué. Pour eux, l’arrestation de Sonko annule automatiquement son jugement et, ainsi, cela rend nulle toute conséquence prévue par la loi pour le contumax. Une chose que le ministre de la Justice et le procureur de la République ont balayée d’un revers de la main. Pour eux, Ousmane Sonko a été arrêté pour avoir volé le téléphone d’une gendarme. Il est, ensuite, poursuivi pour 8 autres chefs d’accusation dont l’appel à l’insurrection.
Sur le plan politique, les «Patriotes» ont, dès le début de l’affaire Adji Sarr, affirmé qu’ils n’avaient pas de plan B pour la Présidentielle et que Sonko va se présenter.
Entretemps, Dr Dialo Diop et Lansana Gagny Sakho ont évoqué leur souhait d’avoir un plan B au cas où Ousmane Sonko ne serait pas candidat à la Présidentielle. L’aile dure des «Patriotes» continue toujours de rejeter un plan B.