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78ème AG des NU / Macky Sall en porte-étendard de l’Afrique : « Le vrai combat, c’est la réforme des institutions de Bretton Woods et celle du conseil de sécurité »
Publié le jeudi 21 septembre 2023  |  dakaractu.com
Macky
© Autre presse par DR
Macky Sall à Saint-Pétersbourg
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C’est globalement plusieurs facteurs qu’il a évoqués lors de sa prise de parole à l’occasion d’un panel relatif à la 78e session de l’Assemblée générale des Nations-Unies à New York. Le président Macky Macky Sall a visiblement « remis » ses habits de président de l’Union Africaine qu’il fut dans un passé récent, pour porter la voix du continent Africain lors des débats.

Les réformes, une exigence pour le bout du tunnel…

Selon le président Macky Sall, les institutions de Bretton Woods qui ont bientôt 80 ans, ne sont plus représentatives du monde d’aujourd’hui. En d’autres termes, ceux qui ont défini les règles, les ont faites en fonction de ceux qui se trouvaient autour de la table pour échanger sur ces questions. « Il faut savoir que les 2/3 des pays qui sont autour de la table n’ont pas accès à la voix, au pouvoir de décision... Nous faisons ainsi face à des systèmes immuables, vexatoires vis à vis de nos États où ce sont les mêmes règles qui s’appliquent. Il est temps alors, pour nous tous de prôner non pas une révolution, mais une évolution nécessaire », s’exprimait ainsi le président de la république du Sénégal qui assiste à son dernier sommet en tant que chef de l’État du Sénégal.

Le vrai combat selon le président Macky Sall, c’est la réforme des institutions de Bretton Woods et la réforme du conseil de sécurité. Après les BRICS peuvent se développer ainsi que le G7. Mais en réalité, « l’Afrique a besoin de sa juste place » conçoit le chef de l’État qui rebondit sur le droit des tirages spéciaux.
D’après le précédent président en exercice de l’Union africaine, « c’est la base des calculs octroyant à l’Afrique tout entière une petite partie qui est fausse. » Comment est-ce possible que toute l’Afrique se retrouve avec 35 milliards de dollars sur un tirage de 650 milliards de dollars? S’interroge le président Macky Sall devant l’Assemblée générale. À partir de là, le chef de l’État estime que c’est ça le fondement de l’injustice. Il faut qu’ensemble ( G7, G5, BRICS, pays en voie de développement) et tous vous acceptiez les réformes.

La dette, « un mal nécessaire », mais…

Abordant la question de la dette, le chef de l’État, là aussi, s’est voulu clair : « j’aimerai bien qu’on parle de la dette. Quelles sont les causes du surendettement ?

Prenant l’exemple des règles de l’OCDE, qui sont des règles connues et pour lesquelles ils (les chefs d’État) se sont toujours battus pour alléger ces règles et pour avoir accès à plus de volume de financement conséquent et allonger davantage la durée de crédit (10 ans au maximum avec des primes d’assurance aux environs de 15 ou 18%, la situation reste toujours préoccupante. « Et ces primes d’assurance sont livrées sur la base de perception qui ne tient sur rien d’absolument fondé. « On oublie que l’Afrique est un continent qui fait 54 pays. S’il y’a 4 ou 5 qui ont des problèmes, c’est une bonne moyenne. Cela veut dire que 90% des pays africains ne sont pas affectés par ces crises », précise le chef de l’État. Et pourtant, poursuit-il, « ils paient ce prix fort sur la fausse perception qui fait que nous devons payer et apprendre quand nous prenons du crédit 12%, 14% pour le cas du Sénégal et on le paie en avant. Voilà la cause du surendettement qui fait que nos pays ont trop de difficultés à s’en sortir quel que soit la volonté des dirigeants, quel que soit leur engagement ou encore la volonté des peuples. C’est le système injuste qu’il faut changer », dira le président Macky Sall.


Le président Macky Sall a, en outre évoqué le cas des congés fiscaux qui sont une autre injustice que subit l’Afrique dans les secteurs importants comme ceux extractifs, notamment pétrolier, gazier et minier. « La richesse, là où elle est créée doit payer l’impôt. On ne doit pas nous faire croire qu’il faut la stabilité des contrats. Si un État s’aventure à modifier les règles, ce sont les institutions multinationales avec le système d’arbitrage qui va plomber le pays et le sanctionner. Ce sont des réalités injustes que vivent au quotidien, nos États », regrette le président Macky Sall qui note une énième injustice qui est celle climatique et qu’il a toujours portée, notamment lors de son mandat à la tête de l’Union Africaine...
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