Suite à l’attaque perpétrée par les manifestants au mois de juin dernier suite à la condamnation de Ousmane Sonko, la municipalité de Pikine-Nord a complètement fermé ses portes ; aucun service ne fonctionne actuellement.
A Pikine Nord, la mairie de ladite commune n’a pas été épargnée par les séries de saccages et pillages des édifices publics lors des manifestations de juin. En effet, celles-ci avaient fait d’énormes dégâts dans ladite mairie en touchant l’état civil, les archives, le mobilier de bureau et le bâtiment.
Tout a été saccagé et les documents sortis et brûlés devant la mairie. Le maire avait alors décidé de fermer les portes de la municipalité. Et depuis juin, elle est hors de service pour le plus grand malheur des populations; relate Les Echos.
Un conseiller municipal qui s’est confié sous l’anonymat confirme la complexité de la situation. «Les populations sont dans le désarroi. Depuis juin, tous les services de la mairie sont fermés. Ce que je trouve anormal. Je reçois des complaintes tous les jours surtout pour l’état civil», déplore-t-il.
Même s’il dénonce l’attaque qui a provoqué la fermeture de la mairie, le jeune conseiller municipal estime que le maire aurait pu trouver une solution pour la marche de certains service en attendant la réfection de la mairie. «Les conséquences de la fermeture de la mairie sont larges. Même le conseil municipal avait arrêté ses réunions. Et quand on saisit le maire, il nous répond qu’il a fermé exprès la mairie pour que les populations comprennent la gravité de l’acte posé par les manifestants», explique-t-il.
Après être resté plus de deux mois sans réunion du conseil municipal, explique-t-il, le maire a récemment convoqué le conseil, dit-il, pour faire voter la réorientation du budget de Pacasen qui devait servir à la construction d’un poste de Santé, à la réfection de la mairie «Certains conseillers ont estimé qu’il fallait chercher d’autres moyens de régler la situation. Malheureusement, Diarra a eu la majorité et les 75 millions du Pacasen vont servir à la réfection de la mairie», renseigne-t-il.
Interrogé sur la fermeture de « sa » mairie, Amadou Diarra répond : « nous avons fermé la mairie parce qu’il n’y avait aucun matériel pour travailler. Il n’y a rien de fonctionnel à la mairie. Toute la base de données a été détruite en plus du matériel bureautique et logistique. Tout a été saccagé et pillé ».