Les porteurs de cette initiative veulent ainsi lutter contre la migration irrégulière en proposant des emplois décents aux jeunes diplômés.
Au Sénégal comme un peu partout en Afrique, d’innombrables diplômés universitaires, armés d’une éducation mais en proie au chômage, aspirent à des opportunités qui semblent insaisissables. Les voyages périlleux entrepris par ces âmes désespérées en quête d’espoir se terminent trop souvent par une tragédie, laissant des familles déchirées et des rêves brisés.
Pour lutter contre cette immigration irrégulière qui tue des centaines de jeunes africains par an, Daylight Africa, une initiative portée par des afro-américains, cherche à convaincre des sociétés américaines à choisir le continent noir pour leur délocalisation.
« Nous sommes en train de discuter avec de grandes entreprises américaines qui délocalisent leurs activités en Chine et en Inde pour les convaincre de venir s’installer au Sénégal. Nous avons de jeunes bien formés, mais qui n’arrivent pas à trouver de l’emploi. Si ces sociétés viennent ici et paient à ces jeunes les mêmes salaires qu’ils paient en Chine ou ailleurs, ceux-ci vont pouvoir se prendre en charge et prendre en charge leur famille. Nous mettrons ainsi fin à ces aventures mortelles à travers le Sahara et la Méditerranée », a expliqué Sheikh Musa Drammeh, membre de Daylight Africa.
S’exprimant lundi soir à Dakar, M. Drammeh a fait savoir que le « Daylight Africa » sera célébré du 2 au 9 septembre de chaque année. Les festivités se dérouleront au Sénégal, en Gambie, au Nigéria et dans plusieurs autres pays du continent avec objectif principal de créer des impacts socio-économiques positifs tout en favorisant la compréhension et l’appréciation interculturelles entre les afro-américains et leurs frères du continent noir, a-t-il indiqué.
L’éducation et la formation seront au cœur des activités que cette initiative compte mettre en place. Une école dédiée aux sciences et aux technologies devrait bientôt voir le jour à Dakar, a fait savoir Sheikh Musa Drammeh.