Le Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD)est à la recherche d’un gap de financement de 38 milliards de dollars pour la mise en œuvre du Plan d’action prioritaire (PAP) de son programme d’investissement pour le développement des infrastructures en Afrique (PIDA), a déclaré, jeudi à Dakar, Gabriel Mogani, économiste en chef de l’intégration régionale à la Banque africaine de développement (BAD).
M. Mogani s'exprimait lors l'un atelier organisé par le NEPAD avec le Collectif des journalistes économiques du Sénégal (COJES), en prélude au sommet du NEPAD sur financement infrastructures en Afrique prévu à Dakar les 14 et 15 juin 2014.
''Un des objectifs du sommet de Dakar est de discuter des solutions de financement innovant pour pouvoir boucler ce gap de financement'', a ajouté M. Mogani. Selon lui, le coût d'investissement global du PAP 2010-2020 du PISA est estimé à 68 milliards de dollars.
Les 30 milliards de dollars seront assurés par des sources de financement classique à travers les budgets des Etats, les donateurs et bailleurs de fonds.
M. Mogani a d'autre part révélé que 16 projets d'infrastructure sur 51 seront présentés au secteur privé africain et international lors du sommet de Dakar. Ces projets tournent autour des secteurs de l'énergie hydroélectrique, de transport, eau et technologies de l'information et de la communication (TIC).
Les critères de sélection des projets ont été multiples. Selon le fonctionnaire de la BAD, l'engagement politique fort au niveau national et régional a été mis en pôle position. Parmi les autres critères, il y a l'intérêt élevé pour le secteur privé, l'environnement propice pour le projet, le respect de l'équilibre régional ou encore les retombées économiques et sociales significatives des projets, etc.
Pour sa part, Gnouka Touré ministre conseiller économique du Président Macky Sall a laissé entendre qu'il existe aujourd'hui en Afrique des niches d'opportunités pour lever des financements internes. ‘'Il s'agit, a-t-elle dit, des fonds de pension, des fonds souverains''.
Le PIDA qui vise à interconnecter, intégrer et transformer le continent africain, nécessite pour sa mise en œuvre jusqu'en 2040 un financement global estimé à 360 milliards de dollars.
