Lors d’un point de presse tenu ce jeudi 24 août, le pool d’avocats en charge de la défense des intérêts de l’État du Sénégal a exposé ses arguments contre une campagne de dénigrement internationale. La conférence avait un double objectif : informer l’opinion publique nationale et internationale sur les développements judiciaires actuels tout en rétablissant la vérité légale.
Le communiqué, lu par Me Ndeye Anta Mbaye, a pointé du doigt des « individus » se tenant en dehors des limites légales et s’attaquant à l’État du Sénégal ainsi qu’à ses institutions démocratiques. Cette initiative visait à mettre en lumière "une campagne internationale de dénigrement de l’État du Sénégal, de son système démocratique et de ses institutions par des individus qui se sont mis en marge de la légalité."
Dans cette optique, des extraits de déclarations d’Ousmane Sonko ont été cités, révélant des appels à la révolte et à l’insurrection. Une déclaration notait : "Le combat s’annonce mortel, le mot n’est pas de trop, c’est le prix qu’il faut payer aujourd’hui." Un autre appelait les jeunes à "prendre les armes" pour déloger le Président de la République, évoquant des parallèles avec des événements passés.
Les développements judiciaires en cours ont également été abordés. Suite à un mandat d’arrêt international lancé par le juge d’instruction du Tribunal de Grande Instance de Dakar, Me Juan Branco a été inculpé de divers chefs d’accusation, notamment de complot contre l’autorité de l’État et de diffusion de fausses nouvelles. Ousmane Sonko, quant à lui, a fait face à une série d’accusations graves, allant de financement du terrorisme à provocation directe à un attroupement armé.
Pour réclamer réparation des dommages subis en raison de ces actes illégaux, l’État du Sénégal s’est constitué partie civile. Le communiqué explique "qu’un pool d’avocats chargé de défendre les intérêts de l’État du Sénégal a également été mis sur pied pour se constituer dans ces procédures et dans toutes autres concernant les dégradations, pertes et préjudices infligés à l’État du Sénégal dans ce contexte."
Le communiqué a mis en avant le respect de la présomption d’innocence et la nécessité de préserver la séparation des pouvoirs, tout en soulignant l’importance de parvenir à la vérité judiciaire et à un procès équitable. Il a également émis des réserves quant à certains appels en faveur de l’ingérence dans les attributions légales du juge d’instruction.
Pour conclure, le pool d’avocats a réaffirmé son engagement à œuvrer pour que « justice soit faite ». Il a souligné que "l’État du Sénégal dans sa mission de préservation des intérêts publics et privés entend se défendre devant toutes les juridictions pour obtenir réparation des dommages et préjudices découlant de ces infractions et permettre la défense de toutes victimes de ces exactions et actes terroristes."