L’état de santé de Ousmane Sonko s’est dégradé. Le parti Pastef tient «Macky et son régime responsables». Sonko observe, d’après des sources, une semi-grève de la faim. Samedi, il a pris son petit déjeuner. Il est actuellement à l’hôpital Principal de Dakar.
Par Malick GAYE – Ousmane Sonko est admis aux urgences de l’hôpital Principal de Dakar. Les «Patriotes» tiennent pour responsables «Macky et son régime» qu’ils continuent d’accuser d’emprisonner «arbitrairement» leur leader. Sonko a été admis à l’hôpital Principal après avoir dit qu’il éprouve un malaise ! La Dap (Direction de l’Administration pénitentiaire), qui n’a voulu prendre de risque, a accepté son évacuation sur sa demande ! Son médecin traitant (Dr Cissé) lui avait déconseillé de faire ou de poursuivre sa grève de la faim. D’après des sources, il a pris un petit-déjeuner le samedi et a refusé ensuite de déjeuner ! Il ne fait pas une grève de la faim intégrale. Car il boit. Depuis son arrestation, Ousmane Sonko a choisi de faire une semi-grève de la faim pour la contester.
Ousmane Sonko a été arrêté le 31 juillet passé pour «appel à l’insurrection, association de malfaiteurs, atteinte à la sûreté de l’Etat, association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste, complot contre l’autorité de l’Etat, actes et manœuvres à compromettre la sécurité publique, vol et diffusion de fausses nouvelles». Le procureur de la République a soutenu que depuis 2 ans, Ousmane Sonko tient des discours insurrectionnels qui ont entraîné des séries de manifestations violentes, qui ont fortement troublé «l’ordre public, alourdissant ainsi le bilan de pillage et de destruction des biens publics et privés». Ainsi, de février 2021 où il avait tenu ces propos : «le combat s’annonce mortel, le mot n’est pas de trop. Nous ne sommes plus au temps de la révolte de salon, nous résisterons par tous les moyens possibles. La confrontation démarre demain», en passant par son meeting à Keur Massar en mars 2023 où il a théorisé le «Gatsa gasta», sans oublier mai 2023 où il a demandé aux jeunes de rallier «Dakar pour le combat final» jusqu’au 29 juillet dernier, selon le procureur, ces discours ont eu des conséquences. Abdou Karim Diop a fait le lien avec les dossiers «Mortal Kombat», «Forces spéciales» et «Commando Pastef» et les appels de Sonko. Pour Abdou Karim Diop, «toutes ces procédures convergent vers le parti Pastef dirigé par Ousmane Sonko pour appel à l’insurrection, association de malfaiteurs, atteinte à la sûreté de l’Etat, complot contre l’autorité de l’Etat, actes et manœuvres à compromettre la sécurité publique et à créer des troubles politiques graves, association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste, mais également de vol à l’arrachée».
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