Un haut responsable de la Commission de la Communauté Économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) a révélé qu'au moins 1 800 attaques terroristes ont été perpétrées en Afrique de l'Ouest entre janvier et juin derniers. Ces attaques ont entraîné près de 4 600 morts, provoquant des conséquences humanitaires désastreuses dans la région.
Le président de la Commission de la CEDEAO, Omar Touray, a fait part de cette alarmante réalité lors d'une déclaration au Conseil de sécurité des Nations Unies. Le Burkina Faso a été le pays le plus durement touché, enregistrant 2 725 attaques, suivi par le Mali (844), le Niger (77) et le Nigeria (70).
Omar Touray s'est dit préoccupé par le nombre croissant de victimes de l'insécurité dans les pays de la région ouest-africaine, notant que l'extension des attentats terroristes au Bénin et au Togo est particulièrement frappante et constitue une menace réelle pour la sécurité collective.
La situation est d'autant plus préoccupante que trois des 15 pays de la CEDEAO sont actuellement dirigés par des régimes militaires (Burkina Faso, Guinée et Mali). Le Niger a rejoint ce groupe suite au coup d'État militaire qui a renversé le régime du président Mohamed Bazoum mercredi.
Face à cette montée en puissance du terrorisme en Afrique de l'Ouest, la CEDEAO doit faire face à de sérieux défis sécuritaires pour protéger la population et préserver la stabilité de la région.