Le gouvernement sénégalais a présenté jeudi un plan de lutte sur 10 ans de l'émigration irrégulière. Celui-ci doit passer notamment par un renforcement de l'accès à l'éducation et à la formation, un soutien à l'entrepreneuriat pour la création d'emplois, mais aussi par une meilleure gestion des frontières.
L'objectif annoncé est de "réduire drastiquement le phénomène [de l'émigration irrégulière] à l'horizon 2033". Jeudi 27 juillet, le gouvernement sénégalais a présenté un plan de lutte sur 10 ans contre les départs de jeunes cherchant à rejoindre l'Europe de manière irrégulière. La route migratoire des Canaries connaît ces dernières semaines un net regain d'activité au départ des côtes du nord-ouest de l'Afrique.
Décliné en cinq axes, ce nouveau plan doit être financé par le budget national et des partenaires extérieurs. Baptisé Stratégie nationale de lutte contre la migration irrégulière (SNLMI), il prévoit des mesures concernant la prévention, la gestion des frontières, des mesures de répression (contre les convoyeurs), des mesures d'aide, d'assistance et de protection, le retour et la réinsertion des migrants. Le coût total du dispositif n'a pas été révélé par les autorités.
"Beaucoup de gens n’arrivent plus à joindre les deux bouts"
La situation économique du Sénégal est l'une des causes principales de la vague actuelle de départs. Comme d’autres États dans le monde, l’inflation, liée notamment à la guerre en Ukraine, plombe l’économie du pays et le prix des matières premières s’envole. À titre d’exemple, un kilo d’oignons se vendait environ 300 francs CFA (soit 0,46 centimes d’euros) avant la crise, contre 1 000 francs CFA (1,52 euros) aujourd’hui.... suite de l'article sur Autre presse