La tenue des élections municipales, rurales et régionales en fin juin prochain est soumise à l'appréciation de l'Assemblée nationale du Sénégal, après l'adoption, mardi, en Conseil des ministres, d'un projet de loi prorogeant les mandats des élus locaux jusqu'au 29 juin 2014, a indiqué le ministre de la Promotion de la Bonne gouvernance et porte-parole du gouvernement, Abdou Latif Coulibaly. «Deux projets de loi ont été adoptés (par le gouvernement). Le premier, présenté par le ministre de l’Intérieur (Abdoulaye Daouda Diallo), procède à la prorogation des mandats des élus locaux jusqu’au 29 juin 2014. Les élections prévues en mars seront officiellement décalées si le projet de loi est adopté par l’Assemblée nationale», a-t-il déclaré. S’exprimant lors d’un point de presse, M. Coulibaly a expliqué que «le projet de loi adopté devra abroger et remplacer le Code des collectivités locales actuel». «Ce nouveau projet de loi dessine la configuration actuelle des ordres de collectivité au Sénégal», a-t-il soutenu. «Nous avons (avec le nouveau code) un ordre de collectivités départementale, locale et une communalisation intégrale ainsi que d’autres dispositions qui vont être prises pour organiser davantage le nouveau système d’administration décentralisée», a-t-il révélé. Le nouveau code prévoit la suppression des régions en tant que collectivité locale, a également indiqué M. Coulibaly, faisant part des changements entraînés par le projet de réforme de l'aménagement du territoire, appelé Acte III de la décentralisation. «Dans une deuxième phase de la mise en œuvre de l’Acte III de la décentralisation, d’autres types de régions, en tant que collectivités locales, devraient être mis en place. Ce sera une autre étape à ne pas confondre avec la communalisation intégrale», a-t-il signalé. Cependant, le porte-parole du gouvernement sénégalais a assuré que la survivance des régions telles qu’elles existaient demeure. «Nous ne parlons pas des régions déconcentrées, car elles demeurent. Le découpage administratif déconcentré demeure et il y aura toujours les 14 régions», a-t-il précisé.