Même s'il tarde à renouveler son répertoire, Ismaïla Lô parvient encore aisément à satisfaire son public. Il l'a démontré encore une fois samedi soir, à l'institut français Léopold Sédar Senghor, à l'occasion du dernier plateau du festival de musiques urbaines Yakaar.
Il faut être Ismaïla Lô pour réussir à jouer un même répertoire pendant huit ans et continuer de ravir son public, à chaque sortie. Sur la scène de l'institut français Léopold Sédar Senghor de Dakar samedi soir, il a livré un concert de haute facture devant un public majoritairement composé d'occidentaux et entièrement acquis à sa cause. C'était à l'occasion du concert de clôture du festival Yakaar, organisé par optimist production. C'est à 22h 05mn qu'ont commencé à fuser les premières notes de ''mbindaan'', une chanson qui dénonce les misères des servantes et figure dans son dernier album ''Sénégal'', sorti en 2006.
Bien installé sur une chaise avec sa guitare bien lovée dans les bras, l'auteur de ''dibi dibi rek'' ressemblait à un ange sur scène, dans sa tenue immaculée en basin, avec sa douce voix. Gardant le tempo et l'ambiance de cabaret, il a enchaîné avec Yaaye boye.
Un titre dédié à toutes les mamans du monde et particulièrement à celles qui étaient au CCF, samedi soir. Pour faire monter la température au théâtre de verdure, il a poursuivi avec ''baykate'', ''manko'', ''jelebi'', ''Fa Diallo'', etc. L'ambiance était au summum avec ''jelebi''. Ismaïla Lô s'est laissé aller sur scène en esquissant d'élégants et exquis pas de danse. Le public l'a suivi, même si la majorité dansait à contre-temps.
Pour permettre à ses fans de souffler, l'artiste a entonné ''taajabone'', en improvisant un duo entre les hommes et femmes qui composaient le public. De l'harmonie, il y en avait entre la vedette du jour et ses fans qui ont effectué le déplacement. Ismaïla Lô a également repris des classiques de sa discographie, comme ''jammu africa'' ou encore ''nafanta'', titre sur lequel il a d'ailleurs clôturé la soirée, avec un public en standing ovation et dansant sans retenue.
Avant la prestation d'Ismaïla Lô, de jeunes artistes des cultures urbaines se sont illustrés sur scène. Le slameur béninois Kmal et Fantastic accompagné de Zeinix ont tenté de tenir le public en haleine.